STAR OCEAN TSS R – L’expérience 100%

Sorti de Star Ocean: The Divine Force (SO6) l’année dernière, je ne m’attendais pas à retourner aussi vite dans un nouveau Star Ocean. Je me serais écouté jusqu’au bout, je n’aurais pas fait tout de suite ce Star Ocean: The Second Story R (SO2 R). Même si j’ai apprécié le voyage, ce n’était pas raisonnable. Il a grandement participé à la perturbation de mon planning ces derniers mois.
L’avoir fait en tout cas après SO6 était sûrement la meilleure chose que j’aurais pu faire. Celui-ci a des influences évidentes à SO2. Retourner ensuite sur un remake du 2 m’a donné à voir des comparatifs que je trouve intéressants.
Au-delà de son statut de remake, c’est un jeu qui se place sur certains points comme un pseudo-SO7. Avec son système d’assaut par exemple, c’est un jeu qui montre qu’il a conscience d’arriver après Divine Force. C’est également un remake qui reprend son système d’atouts. Il en retourne un jeu qui m’a pas mal donné envie de retourner sur SO6.
Au-delà de cette communication entre les deux jeux, c’est aussi deux regards qui s’échangent : celui de Gemdrops et de tri-Ace. Je trouve que ce remake fait par Gemdrops rentre dans un terrain que tri-Ace n’a jamais vraiment franchi. Un Star Ocean n’a jamais été aussi moderne et accessible qu’avec ce remake. Et c’est sans conteste, depuis SO4, le premier Star Ocean à être en phase avec son époque. Ce qui est assez cocasse. Le côté cryptique de la saga à tendance a faire passer les gens à côté de ses propositions.
Le rapport à la complétion s’en retrouve de fait très différent à sa version d’origine et se place aux antipodes de ce qu’a fait SO6.

L’approche de Divine Force est très proche du Second Story original, avec une impossibilité de savoir si on a réellement tout débloqué dans sa partie. Et comme ce dernier, le choix du personnage en début de partie a un impact sur les objets que l’on peut obtenir. Avec ce remake, tout cela change.
Le jeu dispose d’abord d’un new game+ qui permet de conserver les objets. Et d’autre part, il a une encyclopédie qui liste tous les objets trouvés. Celui-ci a même un taux de complétion !
Là où SO6 et SO2 sont plus enclins à nous faire définir tout seul ce que serait une expérience complète, ce remake te fait savoir tout ce qu’il y a. Cela va plus loin que juste une liste d’objet. Il est tout autant possible de savoir si on a rencontré tous les ennemis, fait toutes les private action et ainsi de suite… Autant dire que je trouve que ce n’est plus du tout le même genre de jeu pour un complétionniste comme moi.

Second Story R rajoute d’autre part une couche avec du nouveau contenu. Outre les succès Steam / PlayStation, SO2R rajoute notamment un système de succès in-game à l’image des battles trophies !
J’ai adoré cet ajout. C’est davantage généraliste, ce n’est pas que des succès liés au combat, et chaque succès donne une récompense. En recomposant de cette façon le joueur, je trouve que ce remake n’est pas loin d’être un jeu pour complétionniste effrené. Même si j’aurais aimé avoir plus de contenus de ce genre pour la fin du jeu. Quand on arrive en post-game, tout a presque déjà été fait. Je trouve ça dommage que ce système ne suit plus comme le reste à ce stade.

La majorité des épreuves rappellent malgré tout les battles trophies. Il n’y a néanmoins pas de trophées alambiqués ici. C’est bien plus simple.

Je trouve que c’est un remake qui donne à voir facilement l’étendue de ce qu’est un Star Ocean et qui récompense tout ceux qui se prêtent au jeu de tout compléter. C’est pour moi sa plus grande qualité.
Pourtant fan assez hardcore de la licence, j’ai moi-même découvert pas mal de choses avec cette itération.
C’est une redécouverte qui m’a mis des étoiles plein les yeux pendant un bon moment.
A pouvoir désormais tout compléter, il y a de quoi faire. C’est 9 parties que j’ai fait pour arriver au bout de tout. L’aspect qui m’a demandé le plus d’investissement, ce sont les 99 fins. Ces dernières demandant de faire plusieurs parties pour avoir d’autres compositions d’équipes. Le reste s’est obtenu de façon naturelle avec mon penchant pour la complétion. J’ai même en fait trouvé ça trop “facile”.
Et c’est mon revers sur ce remake.

Je trouve ce remake bien trop extrême dans ses modifications. Avec ses nouvelles features et ses options d’accessibilité, tout le contenu est donné sur un plateau d’argent. Pour moi, Star Ocean: The Second Story est une aventure riche en contenu avec son lot de mystères et découvertes. L’esprit tri-Ace, c’est en grande partie ça : des jeux qui expliquent pas grand-chose et qui demandent de partir à l’aventure pour desceller ses mystères.
Je pense qu’il y a un juste milieu à avoir entre accessibilité et plaisir de découverte. Chose que n’a ni le jeu original, ni le remake selon moi. Mais je préfère un jeu à la tri-Ace où chaque contenu a une vraie valeur. Dans ce remake, je trouve qu’il n’y a presque plus de mystères. A tout donner, il ne donne finalement plus grand-chose. Plus rien n’a de la valeur. Si c’est un remake qui a obtenu des codes de jeu pour complétionniste, je trouve qu’il n’a pas l’application nécessaire pour être un jeu réellement satisfaisant à compléter.
Ses modifications provoquent aussi de mon goût un dysfonctionnement vis-à-vis du game et level design qui a été en grande partie conservé. Par exemple, le nouveau système de téléportation lié aux sauvegardes casse selon moi complètement la dynamique des donjons. Proposer de nouvelles sauvegardes et même un déplacement rapide, je ne dis pas non. Mais ici, ce n’est pas fait avec parcimonie. A ce compte, j’aurais préféré que le jeu change davantage pour que cela s’intègre mieux.

Si j’ai terminé le jeu sur une note plutôt négative, je reste très heureux de l’existence de ce jeu. J’aime la possibilité qu’il donne de pouvoir découvrir tous les tréfonds de SO2 au sein d’une même partie. C’est d’autre part un jeu qui bénéficie d’une accessibilité sans pareil vis-à-vis des autres jeux de la licence. Je trouve ça bien qu’une saga comme Star Ocean puisse avoir un jeu qui l’ouvre à un public plus large.
Et pour certains de ses changements, je trouve que ce remake reste malgré tout la meilleure version de Second Story. Surtout lorsqu’on a déjà joué à du SO2 avant. Le jeu n’empêche pas d’autre part de jouer différemment en s’imposant des consignes. Donc entre ses nouveaux ajouts et la richesse du jeu original, il y a forcément de quoi trouver un bon terrain de jeu !

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