STAR OCEAN TDF – L’expérience 1000G
Il me paraît difficile de ne pas être marqué comme moi par une expérience comme celle des 1000G de Star Ocean 4. Alors quand s’annonce un nouveau Star Ocean sur Xbox, forcément, je m’interroge. Les 1000G de ce dernier auront-ils le même effet sur moi ? Celui-ci me prendra-t-il autant de temps que son grand frère ?
J’étais assez partagé sur ce que je voulais avoir pour ce dernier. SO4 était d’un investissement particulièrement épuisant. Avoir quelque chose de moins tordu rendrait l’expérience plus reposante, mais d’un autre côté, c’était aussi ce qui le rendait passionnant. Que serait un Star Ocean sans tout ça ?
J’ai eu des réponses très rapidement. Par exemple, j’ai su très vite avant d’y jouer que The Divine Force n’avait pas de trophées de combat. Ce qui m’a jeté un certain froid, tellement je considère les battle trophies comme faisant partie de l’ADN de la série. Mais cela avait le mérite de me faire d’ores et déjà savoir que ce Star Ocean ne me ferait pas vivre une expérience similaire à SO4.
Cette fois-ci, le jeu n’a pas de données communes entre les différentes parties. Un choix qui m’a bien déçu au début. J’aime ce système de ne pas avoir de new game+ proprement parlé, mais d’avoir des données “annexes” conservées malgré tout. Cela va de pair avec le fait qu’on fait souvent plusieurs parties sur un jeu tri-Ace.
SO6 a pour ainsi dire un rapport bien différent avec les succès, et avec la complétion de manière générale. En fait, le jeu est très avare en objectifs de complétion. La seule chose qui a des allures de complétion c’est le bestiaire, notamment avec ses objets droppables. L’information des drops d’un ennemi est d’ailleurs la seule chose missable dans une partie, mais celui-ci n’est nullement requis pour quoi que ce soit. Pas de coffre ou de quêtes ratables, tout peut être fait à tout moment.
Le système de drop est très dépendant des atouts. Sans atout, c’est presque impossible de drop le moindre objet dans le jeu.
Et vu qu’il y a des ennemis rencontrables qu’à des moments précis dans le scénario, il faut clairement se préparer à l’avance pour pouvoir être certain de ne pas finir avec des points d’interrogation.
Le seul succès lié au bestiaire est celui de faire la rencontre d’au moins 90% des ennemis. Ce succès est loin d’être le seul à fonctionner ainsi. Il en est de même pour les armes, la création d’objets et les quêtes. Le jeu n’attend pas que nous le remplissons intégralement. Il demande simplement que nous en fassions le tour. Il est certain qu’arriver à 90% de complétion ne va pas être non plus quelque chose qui va être atteint par les personnes qui ne complètent pas leurs jeux. Mais c’est clair que pour un complétionniste, ce sont des objectifs qui s’atteignent sans grand effort.
Cela va clairement dans le sens du jeu qui se veut être beaucoup plus accessible que ses précédents épisodes. Comparé à SO4, The Divine Force a un mood beaucoup plus chill. C’est relaxant de le compléter. Après une expérience aussi exigeante que SO4, je n’ai pas trouvé ça si mal que ça. Surtout que sorti de ces objectifs, il y a quand même moyen de gratter davantage le jeu. Les 1000G doivent se faire aisément en un peu moins de 100h. Pour autant, j’ai dépassé les 300h de jeu avant de les avoir obtenus. Cela reste un jeu tri-Ace, il reste tout à fait possible de passer beaucoup plus de temps dessus.
Mais mine de rien, c’est une grande différence. Le jeu n’a pas de marqueurs te faisant savoir que telle ou telle chose a été complétement terminée. Divine Force est façonné avec un contenu plus vague. As-tu créé tous les objets du jeu ? Peut-être… ? As-tu vu toutes les Private Action ? Possible… ?
Il en résulte un jeu indéniablement moins frustrant pour la plupart puisque “l’expérience complète” du jeu est exclusivement celui qu’on lui donne. Cela peut paraître bête de dire ça pour un non complétionniste, puisqu’il fait ça naturellement sur tous ses jeux, mais ça a tout son sens pour un complétionniste.
Une part de moi regrette quand même de ne pas avoir eu davantage d’objectifs à faire en matière de succès, puisque les jeux tri-Ace sont dans tous les cas des jeux que j’investis tout particulièrement. Mais je trouve ça bien d’avoir fait cette fois-ci un jeu plus détendu. C’est bien de ne pas avoir appliqué ce systématisme d’une complétion particulièrement référencé comme tri-Ace sait si bien le faire depuis Till the End of Time. Par contre, j’aimerais, si nouveau Star Ocean il y a un jour, que ce ne soit pas une nouvelle norme. S’il y a moyen de plutôt faire des variations en matière de complétion, je trouverais ça mieux. Cet aspect reste une part importante du charme des Star Ocean et des jeux tri-Ace. Et selon la tête du jeu, cela m’apparaît nécessaire. Pour moi, un jeu comme SO5 en a par exemple complètement besoin.
C’est peut-être peu perceptible, mais pour moi, Star Ocean: The Divine Force ouvre des perspectives nouvelles pour la série sur beaucoup de points. Sans couper les ponts pour autant avec les précédents épisodes, c’est un épisode qui interroge beaucoup cet héritage et qui cherche à proposer de nouvelles choses. Je trouve que Divine Force a un mood très similaire à Infinite Undiscovery. Il ressemble à bien des égards à un terrain d’essai, et c’est ce qui le rend attachant.
Des choses fonctionnent, d’autres beaucoup moins. SO6 est particulièrement perfectible. Mais j’ai plaisir à m’aventurer dans ce dernier pour tout ce qu’il fait en mal ou en bien. C’est un terrain de rêve autant en son sein que sur la série et son avenir.
Il y a quelques semaines, j’ai sorti ma review sur Star Ocean: The Divine Force sur Legendra. Ma note a pas mal surpris au vu des retours que je donnais aux gens sur le jeu. J’ai essayé d’être en tant soi peu objectif, même si on sent malgré tout que c’est un fan de Star Ocean qui parle. C’est la première fois que je sors une review sur ce site que je consulte pourtant depuis bien des années, j’en suis très heureux ! L’idée d’en faire d’autres ne me déplaît pas. Ils ont d’ailleurs annoncé très récemment l’arrivée d’un remake de SO2, cela pourrait être tout trouvé d’en faire une review dessus.
A ce sujet, lorsque j’ai vu la bande-annonce, j’étais évidemment très heureux, mais lorsque j’ai su qu’il n’était pas développé par tri-Ace et qu’il n’était pas annoncé sur Xbox, j’ai fini par surtout être frustré. J’avais bon espoir pour que l’avenir de la licence soit désormais resplendissant sur Xbox, mais vraisemblablement, c’est loin d’être le cas. Je n’ai plus qu’à prier pour qu’on est une annonce future d’une vague de Star Ocean arrivant sur Xbox, à l’instar de ce qu’on a eu avec Kingdom Hearts.