[+18] ZETTAI NYUUIKI – L’éveil d’une carrière
Comme j’en avais fait part dans mon premier article sur Chichiiro Toiki, celui-ci a eu la vie dure par l’affaire policière signant la fin de Comic Megastore. Sans rendre mauvais pour autant Chichiiro Toiki , la grande censure dont a été victime Goban est vraiment triste. Surtout lorsqu’on sait que plusieurs de ses chapitres n’étaient pas sujets à une telle censure à l’origine.
Ce qui m’amène à vouloir parler de cette ère où Comic Megastore n’était pas encore sujet à devoir faire du blanchissement.
Avant l’arrivée délicate de Chichiiro Toiki, Goban a d’abord sorti avec eux un premier tankōbon intitulé Zettai Nyuuiki. L’artiste est alors à ce moment-là encore aux balbutiements de sa carrière. Car si c’est son premier tankōbon avec Core Magazine, c’est aussi son tout premier recueil.
Sa présence chez Comic Megastore est à ce titre, avec Chichiiro Toiki, un marqueur temporel intéressant pour comprendre la carrière de Goban puisqu’elle concentre parfaitement sa première période créative.
• Couvertures tentaculaires •
Je suis content que Zettai Nyuuiki proposent des illustrations originales dans ses couvertures ; j’ai toujours aimé les contenus annexes que l’on peut parfois retrouver derrière les jaquettes de manga.
Elles détonnent pas mal du reste du recueil. C’est d’ailleurs assez rigolo que Goban en fasse lui-même la remarque dans les couvertures : il s’excuse d’avoir fait des illustrations sur fond d’heroic fantasy et de tentacules, deux thèmes complètement absents du tankōbon. J’avoue que j’aurais préféré avoir quelque chose plus en lien avec le reste du manga. Surtout que c’est la protagoniste de Sisters tits storage qui est au cœur de ces couvertures. C’est toujours cool d’avoir des protagonistes qui continuent d’exister en dehors de leurs histoires originales. J’aime plutôt bien sa tenue de chevalier. C’est finalement assez tristoune que cela ne soit que deux illustrations. Comment ne pas avoir envie de la voir davantage dans cette tenue ?
Goban explique aussi dans ces couvertures qu’il aime bien les tentacules. Pourtant, ces dernières sont loin d’être omniprésentes dans sa carrière. Intrigant.
• Chapitre 1-2-3 : Sister tits storage •
H-Scene : ★★
A la différence d’un Chichiiro Toiki, le premier chapitre commence dans le vif du sujet avec la seule série du manga. On y retrouve donc l’héroïne qui était déjà présente sur les couvertures ainsi que sur la jaquette avant du tankōbon. Sur ce fait-là d’ailleurs, alors qu’elle est tant mise en avant, je trouve ça étrange que le manga ne donne son nom à aucun moment. Alors, elle en a bien, Yui Shinozaki. Mais pour le connaître, il faut nécessairement avoir connaissance de sa figurine. Je trouve ça assez désagréable. Surtout que si nous n’avons pas son nom dans Sister tits storage, nous avons celui de son frère. C’est d’autant plus frustrant.
L’illustration de la miniature de l’article reprend la pose de la figurine de Yui.
Tout le début est exclusif au manga avec une partie en couleurs qui précède le début original de l’histoire. Couleurs obligent, l’acte sexuel est déjà en marche. Yui est déguisée en maid, dans une tenue différente à celle que l’on peut voir en jaquette. La tenue est très légère, ou déjà bien dévêtue de certaines de ses parties. Elle ne porte pour ainsi dire aucune culotte à sa première apparition et va rapidement recentrer son haut entre ses gros seins. Les couleurs très contrastées donnent, couplées au travail des ombres, une très grande douceur à ses gros seins. J’ai l’impression de les toucher en les regardant. Et ça tombe plutôt bien puisque la scène donne à voir ses seins particulièrement palpés. Le résultat est incroyable.
J’apprécie beaucoup la première case où on voit ses seins palpés tandis qu’elle se fait pénétrer.
Comme vous pouvez le voir, la censure n’a rien à voir avec les pages couleurs de Chichiiro Toiki. Que ce soit en couleurs ou en noir et blanc, la censure de Zettai Nyuuki se cantonne à une simple et fine ligne noire transparente. Cela ne cache presque rien. C’est une qualité indéniable du manga. Une censure de ce type est loin d’être si fréquente que ça ! Après l’arrêt de Comic Megastore, Goban a repris ses publications auprès de Comic Hotmilk, un autre magazine de Core Magazine. Mais avec celui-ci les règles de censure, non sans être de la même teneur que Chichiiro Toiki, sont plus “sévères”. Ce qui fait de Zettai Nyuuki un objet d’autant plus précieux puisqu’il est le tankōbon de l’artiste avec la censure la plus légère.
A la fin de ces pages couleurs, on apprend que tout ce formidable acte était le fruit d’un fantasme de Takeshi, le frère de Yui, et que celui-ci était ni plus ni moins qu’en train de se faper sur une photo de sa sœur.
C’est que Yui est loin d’être celle qui nous est présentée en pages couleurs.
Le fait que Yui est peu de pudeur à l’égard de sa famille a vraisemblablement développé chez son frère une attirance physique malvenue. Le bougre s’est carrément imaginé que sa sœur devait avoir une vie sexuelle bien remplie avec un tel comportement. Or, il n’en est évidemment rien. Yui ne s’est même jamais essayé la chose. Alors, évidemment, lorsqu’elle voit que son frère s’est fapé en pensant à elle, cela a de quoi la déconcerter. Surtout que Takeshi se justifie déplorablement en lui disant que c’est sa faute s’il est attiré par elle. Ce qui m’amène à mon point noire sur cette série : son début. Je n’aime pas comment ce point de départ nous amène sur du sexe non consenti. Les histoires de viol, c’est pas vraiment ça qui manque en hentai. Je ne suis pas spécialement client de ça, pour des raisons morales évidentes, mais j’arrive malgré tout à parfois l’apprécier selon le contexte. La pornographie japonaise reste un grand espace fictif pour développer des vices et des interdits, et c’est ce qui fait en partie son charme. Mais ici, j’avoue que la porte d’entrée est un peu rude pour moi. Le début de Sister tits storage développe trop chez moi une pitié pour Yui. Et ça me désole un peu, parce que à côté de ça, je trouve les actes sexuels d’une très grande qualité.
Comme les pages en couleurs, il y a une prise en main des seins assez folle. Il y a beaucoup de nudité avec de très chouettes angles où on voit très régulièrement le corps de Yui dans son intégralité, avec la pénétration souvent au premier plan.
Le fait que Yui se mette à éprouver du plaisir qu’elle ne veut pas avouer est un ressort narratif important de la série. Celui-ci va être au cœur du développement de la relation entre Takeshi et Yui et va pas mal attendrir la situation initiale. J’aurais aimé à ce sujet que certains éléments de cette relation soient utilisés plus tôt. Cela aurait rendu beaucoup plus chouette l’ouverture selon moi.
En plus de ce développement-là, Sister tits storage a des bords comiques qui attendrissent pas mal aussi la relation tous le long de son histoire. Takeshi explique par exemple en intro qu’il est désespéré sexuellement et que si ça continue, il va se mettre à procréer avec une vache. Ce que sa sœur lui invite à faire. Le tout est illustré avec une petite illustration comique où on voit effectivement Takeshi faire la chose avec une vache. Cela marche plutôt bien ! Outre cela, l’histoire montre plein de bouilles marrantes du frangin. Ce qui le rend paradoxalement rigolo et vivant à suivre en dépit de son comportement. Finalement, plutôt que traité comme violeur proprement parlé, c’est plutôt un idiot qui a envie de faire l’amour de manière décomplexé avec une personne qui l’attire sexuellement, le tout tourné avec un certain humour, autant de son côté que du côté de Yui.
Ce Takeshi est très expressif !
De fait, malgré son départ que je trouve un peu trop abrupt, j’ai plutôt bien adhéré à l’histoire grâce à ses différents éléments de narration.
• Chapitre 4 : Nurse paradise •
Dans ce premier one shot, un jeune homme se réveille dans un hôpital sans trop savoir pourquoi. Il est accueilli par une jeune infirmière qui lui explique qu’il a été renversé sur la route. Son corps a encore des séquelles de l’accident et doit encore se reposer dans l’établissement pour être de nouveau d’aplomb. Au grand bonheur de l’infirmière ! Les patients de son âge étant rares dans l’établissement, madame va enfin pouvoir assouvir ses désirs sexuels.
Sous prétexte d’un examen, l’infirmière le déshabille et commence à faire ses affaires. Elle est très vite suivie de Chika, une autre infirmière, qui est très contrariée de voir une collègue présente dans une chambre d’un patient où elle est responsable. Elle lui fait la remarque que ce n’est pas bien de monopoliser ainsi un tel plaisir. Vraisemblablement, cet hôpital semble regorger d’infirmières en soif de sexe. Bien entendu, Chika va rejoindre l’infirmière pour étancher une telle soif. Et non sans surprise, le jeune homme est plutôt désarçonné par de tels événements. Il n’a pas vraiment donné son mot à dire pour de tels préliminaires mais ne semble pas pour autant se plaindre d’une telle situation, bien au contraire !
Je suis assez triste que la première infirmière, qui est pourtant là en premier dans l’histoire, n’est pas de nom. Je préfère ce personnage ! D’autant qu’elle passe pas mal au second plan dès l’arrivée de Chika. Le duo n’est pas assez équilibré à mon goût. Je trouve ça donc bien que cette infirmière dont on ne saura jamais le nom veuille se battre dans le désir de rendre follement amoureux le jeune homme.
Les scènes de sexe sont chouettes, mais je trouve le tout beaucoup trop rapide. Ce n’est pas juste une affaire de duo ici, l’histoire est aussi découpée en deux parties.
• Chapitre 5 : How to make a cute pet •
C’est sûrement le chapitre que j’apprécie le moins de Zettai Nyuuki. Dans celui-ci, il est affaire de relation secrète entre un enseignant et une élève. Et celle-ci est pour le moins épicée. Elle trouve ses origines d’une rencontre parent-prof à domicile où l’enseignant est amené à voir un agent de recouvrement demandant de l’argent à la famille de son élève. Celle-ci a été sujette à des dettes après des magouilles vraisemblablement sombres du père. L’intervention de l’enseignant a permis de repousser l’échéance des dettes et s’est engagé à leur verser une somme tous les mois pour faire disparaître leurs dettes… A condition que son élève devienne dans le plus grand des secrets sa “chose”. Dans cette intrigue, cette relation des plus cruelle est déjà bien entamée et l’élève s’est plus qu’acclimatée aux désirs évidemment sexuels de son professeur. Elle exécute sans broncher le moindre souhait de son enseignant, et prend très concrètement du plaisir.
J’ai plutôt du mal à apprécier leur relation. L’enseignant est presque l’unique personnage qui parle pendant le rapport, et l’étudiante devenue “chose” parle très peu. Et j’avoue que cela m’a vraiment manqué, surtout pour une histoire avec de tels personnages. Je suis très attaché aux relations sexuelles avec des dialogues. Et j’en ai d’autant plus besoin pour les histoires plus problématiques. Fatalement, ce n’est pas un chapitre qui m’excite beaucoup. Je pense que j’aurais eu plus mon compte avec un chapitre racontant le début de leur relation.
Paradoxalement, je trouve leur relation plutôt immersive. Je parle régulièrement de mon envie de voir dans des fins d’histoires une suite montrant une relation désormais établie entre des personnages, et c’est complètement ce que fait How to make a cute pet, et même plus. C’est un one shot qui raconte une bulle temporelle se plaçant entre des origines cruelles et une fin qui augure de nouvelles péripéties bien plus à mon goût, c’est en fait assez intéressant. Malgré le fait qu’il s’agisse d’une histoire en un seul chapitre, celui-ci bénéficie d’un cadre riche qui ouvre à un récit bien plus vaste. C’est très facilement une lecture où on se raconte en même temps ses propres histoires avec les personnages sur ce qu’ils ont vécu et où on s’imagine ce qu’ils vont leur arriver après.
• Chapitre 6 : Maid Panic •
Personnage : ★
H-Scene : ★
Ce chapitre contraste bien avec How to make a cute pet. Cette fois-ci, la vanille ruisselle chaque page. Et luxe qui n’est pas des moindres, c’est enfin un chapitre où on a les nom de tous les protagonistes !
Comme l’indique le titre, un ami d’école, Takashi, découvre avec surprise que Mika travaille dans un maid café. La chose ne doit pas s’ébruiter, l’école dans laquelle ils sont interdits ce genre de boulot. Pour isoler le problème, tout en faisant preuve de professionnalisme, Mika l’emmène dans la salle VIP normalement réservé aux clients spéciaux. Salle particulière, demandes particulières. Takashi la charrie en lui demandant d’être sa maid personnelle pour la journée. En échange, il lui promet de garder le secret sur sa profession. C’est comme ça que commence le chapitre, avec Takashi qui lui a demandé de porter une tenue légère. Concrètement, on a un serre-tête classique de maid, de courtes manches sur le bas des jambes et sur le haut des bras, et une légère décoration sur les épaules. Le reste s’apparente plus à des sous-vêtements érotiques révélant énormément les parties intimes. Je la trouve très mignonne ainsi.
Néanmoins, Takashi regrette rapidement de l’avoir charrié lorsqu’il apprend que Mika fait ce travail dans l’attention de lui offrir un cadeau d’anniversaire. Cela a le don d’entraîner un élan amoureux qui emmène sans transition à des plaisirs d’autant plus charnels. J’aime beaucoup comment la situation change aussi brutalement. C’est comme si depuis le début, les deux se cherchaient des opportunités pour arriver à cette consécration amoureuse.
Tout le rapport sexuel qui est compté joue sur un faux rapport maître-maid qui les fait avancer dans l’exploration mutuelle du corps de l’autre. Mika joue beaucoup de son faux rôle pour se laisser de plus en plus aller. Takashi fait preuve de beaucoup d’attention malgré son soi-disant rôle de maître. Il veut être certain qu’elle apprécie ce qui lui fait. Mika la rassure et lui fait part avec grande sincérité le plaisir qu’elle éprouve. Je trouve ça très mignon.
Je dirais que le chapitre met surtout l’emphase sur les gros seins de Mika. Il y a bien d’autres choses que du sexe avec ses seins, mais c’est une récurrence que l’histoire met en avant. Et à mon grand plaisir, je les aime beaucoup.
L’histoire n’a pas de nudité intégrale, mais les sous-vêtements érotiques sont très rapidement éclipsés de la partie pour ne laisser la place qu’aux légers accessoires de soubrette. J’ai évidemment un kink très prononcé pour ces moments où un déshabillement intégral est opéré, mais cela ne m’a pas frustré de ne pas en avoir autant dans Maid Panic. La partie centrale reste complètement nue, et les accessoires donnent un charme certain à Mika.
L’insertion ne dure pas très longtemps comparée au reste du rapport. Je suis assez triste de ça, surtout que le peu de temps qui est accordé à ce dernier m’enchante grandement.
Mika fait partie des personnages de Zettai Nyuuki à avoir eu des illustrations couleurs ici et là.
• Chapitre 7 : Infirmary Secret •
Histoire : ★
Personnage : ★
H-Scene : ★
Deuxième chapitre du tankōbon sous le signe de la santé. Et chose cocasse, c’est une autre histoire avec du sexe à trois.
Cette fois, nous ne sommes pas dans un hôpital, mais dans une infirmerie d’école. La sœur de l’infirmière, Yuka, débarque dans cette dernière avec Takeshi, qu’elle a vraisemblablement encore tabassé. Sa sœur comprend rapidement qu’il s’agit du garçon pour qui elle a des sentiments amoureux. Hélas, c’est plus fort qu’elle, quand elle le voit, son envie de le frapper prime sur tout le reste. L’infirmière a alors l’idée de prendre au pied de la lettre le problème et lui bande alors les yeux avec un masque. Et ça marche ! Motivée à qu’elle se déclare, elle lui dit que cas échéant, elle devrait peut-être garder Takeshi pour elle. Cela a le don de faire réagir au quart de tour Yuka et se met à crier devant Takeshi qu’il est à elle. Cela surprend le jeune homme, mais celui-ci se révèle aussi amoureux. Le monde est bien fait. Succinctement, l’infirmière se lance dans la quête de garantir une romance riche et saine en faisant découvrir les plaisirs de la luxure à sa sœur. En en profitant sur le passage également !
Les deux sœurs ont des physiques assez différents. L’infirmière a des cheveux plus courts et de gros seins. Yuka a des cheveux plus longs en couettes et une poitrine plus “modérée”. De manière surréaliste, Yuka se laisse d’abord guider par les consignes de sa sœur avant de se sentir en rivalité avec elle. Et Takeshi ne semble pas du tout dérangé à procréer autant avec Yuka qu’avec sa sœur. Il y a quelque chose de complètement absurde et comique dans leur relation à trois qui me plaît beaucoup. Yuka est complètement affolée et impuissante par le fait que sa sœur se tape aussi son amoureux. Sa sœur en rajoute même des couches en disant à Takeshi qu’il devra prendre ses responsabilités. J’aime beaucoup les bouilles comiques que tire Yuka durant ces moments. Ses comportements sont plutôt rigolos. Elle insulte par exemple l’arbre de Takeshi en pleurs comme si c’était une personne à part entière. D’un tout autre genre, j’apprécie aussi beaucoup les expressions de sa sœur qui prend son pied à faire une telle chose.
Déjà qu’avec les histoires courtes en duos, j’ai très souvent envie d’en avoir davantage, alors avec les histoires avec plusieurs protagonistes, c’est encore plus problématique. Et Infirmary Secret est loin d’en être l’exception. C’est vraiment dommage, car le chapitre a beaucoup de choses pour lui. Outre son humour et ses bouilles, Infirmary Secret a plusieurs cases qui font partie pour moi des meilleurs du manga.
• Chapitre 8 : Feeling good •
Histoire : ★
Personnage : ★
H-Scene : ★
Il ne manque pas grand-chose à ce chapitre pour que je le trouve extraordinaire. C’est une histoire qui arrive bien à se suffire à lui-même et qui transpire la vanille.
Elle raconte une nouvelle journée où Miyuki travaille dans un restaurant qu’elle gère avec sa mère en compagnie de Kazuki. Celui-ci est très redevable à la famille de Miyuki pour l’avoir embauché en tant que cuisinier. Un sentiment que Miyuki semble vouloir dissiper, le restaurant ne s’étant jamais aussi bien porté depuis qu’il est là. Même mieux, sans lui, le restaurant aurait sans doute fermé pendant que sa mère était à l’hôpital. Ce comportement révèle bien chez Kazuki la candeur dont il fait preuve. Il est humble, foncièrement gentil et pur. C’est le genre de protagoniste masculin auquel j’aime beaucoup m’attacher. Miyuki, elle aussi, éprouve beaucoup d’attachement pour Kazuki. Elle est pour ainsi dire follement amoureuse de lui depuis le premier jour où elle l’a rencontrée.
Motivée à enfin faire tomber sous son charme Kazuki, celle-ci décide de s’habiller dans sa tenue de service sans porter de soutien-gorge. Malheureusement, si les clients se retrouvent bien assujettis à un tel érotisme, la pureté de Kazuki semble le protéger de tous vices. Mais Miyuki ne désespère pas pour autant et décide de jouer cartes sur table après le travail en lui disant tout ce qu’elle ressent pour lui. Après s’être délivrée, elle décide de l’embrasser et l’incite à toucher ses très gros seins. Kazuki est tout timide à l’idée de faire une chose pareille, ce que Miyuki trouve d’autant plus craquant. Elle le demande d’y aller sans retenue et l’autorise à faire ce qu’elle veut d’elle.
J’aime beaucoup le rythme de l’acte sexuel. Celui-ci fait non seulement appel à une grande diversité qu’il met en avant plusieurs insertions et éjaculations successives. Je pense que le même contenu raconté en plus de pages aurait fait de Feeling good un chapitre parfait. Les cases sont belles et les dialogues débordent de vanilles comme je les aime, mais il manque un petit peu plus de tout pour je trouve cela magistral.
J’aurais aimé avoir un paizuri plus long par exemple, le peu qui est montré est alléchant. J’aime le fait qu’il y est plusieurs insertions qui s’enchaînent, mais chacune est finalement assez brève. Ou pour pinailler encore, il n’y a pas de nudité partielle ou intégrale pour clouer le spectacle.
A la différence de Kazuki, les têtes de Miyuki sont plus empruntes à une douceur érotique. Il y a un dévouement amoureux que je ressens à travers ces dernières qui me plaît beaucoup.
C’est dommage, car à côté de ça, j’aime le déroulé de l’histoire. Kazuki finit par prendre de plus en plus les choses en mains, révèle aussi ses sentiments et Miyuki finit en extase.
La fin du chapitre ouvre sur un très court épilogue tout mimi qui clôture très bien l’intrigue avec un cœur et un personnage qui rougit… Il n’en faut pas plus pour me satisfaire pour ce genre d’histoire Je n’en sors pas frustré de ne pas avoir de suite.
• Chapitre 9 : Welcome to the Swimming Club •
Histoire : ★
H-Scene : ★
Pour conclure en beauté, quoi de mieux qu’un chapitre avec un plot-twist ?
Une collègue du club de nation de Misaki lui demande de recruter le petit-fils du président responsable du club. Pour ce faire, elle lui demande de faire cette rencontre vêtue d’un maillot particulièrement léger. Cette dernière couvre très peu ses seins volumineux et son entre-jambe, ce qui ravit le petit-fils. Sans tergiverser par quatre chemins, l’homme s’empêtre de palper avec passion ses seins, ce qui a pour effet de rapidement dégager le peu de tissu qu’elle avait. Misaki sonne la surprise, mais son interlocuteur lui fait savoir qu’elle n’attendait en réalité que ça, entre le fait qu’elle est acceptée de porter une telle tenue et les cachotteries masturbatoires qu’elle réalise durant les activités du club. L’acception des plaisirs inavoués de Misaki se révèle ainsi être au cœur de la dramaturgie du chapitre. Et le moins que je puisse dire, c’est que je la trouve très réussie.
A défaut d’être un terrain de crème et de vanille, Welcome to the Swimming Club touche à beaucoup de choses que j’aime. La nudité intégrale, finalement assez absente de ce tankōbon est au premier plan ici. Les plans montrent énormément de plans larges tout en accordant une grande place aux insertions. Le chapitre est bien moins dispersé que le précédent chapitre, c’est un contraste qui est le bienvenu. Néanmoins, celui-ci reste le sujet de plusieurs parties pas mal compartimentées. Avec son contexte de plaisirs inavoués, le récit aurait pu se contenter de s’arrêter là et sonnait presque soft. Ok, c’est un peu les magouilles, mais tous finit bien avec les vices de chacun. On pourrait imaginer une fin paisible avec un couple qui continue ses aventures sexuelles avec un petit-fils qui a bel et bien rejoint le club. Pour le coup, c’est bel et bien ce qui arrive, mais avec des éléments plus surprenants qui suscitent en moi beaucoup de questions !
Zettai Nyuuiki est un joli morceau d’histoire de la carrière de Goban. Plus que son premier tankōbon, c’est l’éveil d’une carrière. Avant d’en arriver-là, celui-ci travaillait déjà depuis plusieurs années. Comme il l’explique dans son postscript du manga, il n’imaginait pas à ses débuts pouvoir franchir un tel cap.
J’aime beaucoup le fait que dans ce postscript, il parle de l’évolution de son style, car c’est vraiment une constante dans sa carrière. Son style ne cesse d’évoluer. Et c’est loin de plaire à tout le monde. Avec Chichiiro Toiki, Zettai Nyuuiki dessine clairement une époque de sa carrière. C’est sans doute celui le plus connu, et beaucoup sont déçus que Goban soit partie dans quelque chose de plus rond et épuré par la suite. J’ai moi-même une affection toute particulière pour les dessins de cette période.
Pour autant, est-ce vraiment l’apothéose de la carrière de l’artiste ? Je n’en suis pas si sûre.
Zettai Nyuuki n’est pas vraiment mon manga préféré de Goban. Si celui-ci a des qualités indéniables, je le trouve beaucoup plus irrégulier qualitativement. Et Chichiiro Toiki me semble être une amélioration en tout point de ce dernier.
L’arrivée progressive d’un nouveau style dans Comic Hotmilk m’apparaît de fait bien plus correspondre à une consécration de sa carrière. Le troisième tankōbon de l’artiste est à ce sujet très intéressant, puisqu’il celui-ci mélange à la fois son ancien et nouveau style. Cela a le don de créer une passation des plus harmonieuses.
Sans surprise, il est l’objet de mon prochain article sur Goban ! Celui-ci signera d’ailleurs le début d’une nouvelle “trilogie” !