CLANNAD THE ANTHOLOGY COMIC – Petit cadeau pour l’Occident

Après avoir pourtant bien posé son emprunte sur le début de mon blog, le pauvre CLANNAD s’est retrouvé mis de côté récemment. Il est plus que temps d’y remédier ! Surtout que j’ai encore beaucoup de choses que je veux aborder sur CLANNAD. Comme je l’ai déjà expliqué, j’ai envie d’aborder en long, en large et en travers les productions de Key. Mais je veux faire ça avec en tant soit peu de méthode. C’est pourquoi je veux d’abord faire un tour général sur ce que je veux aborder sur une licence avant de passer à une autre. J’ai fait le choix de commencer par le plus long : CLANNAD. J’ai pour ainsi dire l’impression de n’en être encore qu’aux balbutiements. Pour autant, cet article marque quand même une étape, puisque c’est le dernier produit disponible anglais que je voulais traiter. Et c’est aussi la première anthologie que j’aborde ; CLANNAD en a une blinde.

CLANNAD The Anthology Comic a une valeur différente des autres anthologies. Il a été conçu dans le cadre du kickstarter qui avait été fait pour la localisation de CLANNAD en Occident.
Trois artistes qui avaient déjà une proximité avec les titres de Key sont intervenus pour proposer chacun une histoire inédite :

After School Ghost Busters! – Juri Misaki

Des trois auteurs œuvrant sur cette anthologie, c’est sûrement la personne la plus connue. C’est elle qui a fait l’adaptation manga de CLANNAD. Adaptation que j’ai choisi de ne pas aborder. Je trouve qu’elle n’apporte rien de neuf à la licence en plus de ne pas trouver ses dessins très beaux.
L’histoire qu’elle apporte est celui d’un faufilage nocturne au sein du lycée avec Tomoya, Kyou, Nagisa et Kotomi. Il y a une rumeur de fantômes qui circulent dans l’école, et Kotomi l’a appris à son insu. Kyou ne voit qu’un moyen pour la faire sortir de sa peur : aller dans l’établissement la nuit pour lui prouver qu’ils n’existent pas.
Ce que j’aime ici, c’est la synergie du groupe. C’est finalement assez rare dans le VN. Et les caractères des personnages sont bien respectés, on retrouve vraiment le charme qu’on peut leur trouver dans le VN.
Je suis moins enthousiaste vis-à-vis des dessins. Il y a des hauts et des bas. J’avoue avoir toujours trouvé étonnant que le style de Juri Misaki soit celui de l’adaptation manga. Après, oui, il y un côté brouillon qui a son charme. J’aime bien les jeux de bouille qu’elle fait. Ceux de cette histoire sont cools, et plus réussis à mon sens que ceux de l’adaptation manga.
Son intrigue pourrait facilement s’intégrer dans le canon de l’histoire, s’il n’y avait pas une certain pointe d’humour. En matière d’histoire annexe sur Kotomi ayant eu une adaptation anglaise, c’est une histoire bien plus intéressante et mignonne que celle où Kotomi est en train de chercher des sous-vêtements (encore désolé Yuichi Suzumoto).

In Papa’s Arms – ZEN

Il me semble que c’est le premier contact officiel de ZEN sur CLANNAD. C’est lui qui s’est occupé des adaptations manga de Little Busters. Je préfère largement son style. C’est un artiste de manière générale que je trouve très chouette à suivre et qui retranscrit avec beaucoup de fidélité le style des produits originaux de Key. J’apprécie davantage son dessin. Il me paraît plus maîtrisé, avec un meilleur traitement des lignes, des proportions et des couleurs.
L’histoire en elle-même est par contre plus anecdotique que la précédente, bien qu’elle soit d’un mignognisme à toute épreuve. Pas de délire divin ici, c’est juste de la tranche de vie toute simple entre Nagisa, Ushio et Tomoya qui s’aiment et qui se font des câlins. Même si ça ne révolutionne rien, je suis toujours love total de les voir heureux ensemble.
Le changement des dessins entre les deux histoires marche bien. L’âge plus avancé des persos s’accordent bien avec ça. Les personnages paraissent d’autant plus mûrs.

BABY BABY – Yukiko Sumiyoshi
Plus-value : ★
Personnages : ★

C’est mon histoire préférée de cette anthologie. Celle-ci se veut montrer la première fois où Tomoyo ressent quelque chose en regardant un drama familial. L’envie d’avoir elle aussi des enfants se développe. Cela préshot de grandes lignes très importantes de Tomoyo After.
Cette histoire est faite par quelqu’un de très averti sur le sujet : Yukiko Sumiyoshi. C’est elle qui a fait toutes les adaptations manga autour de Tomoyo. Des trois artistes de ce livre, je trouve que c’est vraiment elle qui se démarque le plus.
Son style et cette histoire sont à mon sens les seuls à avoir une singularité. La première histoire est ancrée dans des carcans comiques bien reconnus. Le deuxième me semble plus abouti et fidèle, mais est très convenue. Le style de BABY BABY propose autre chose. Le design des personnages a pas mal de libertés. On s’éloigne pas mal d’Hinoue Itaru. J’aime beaucoup son dessin ! Le découpage me semble aussi bien plus élaboré que les deux autres. L’histoire se veut moins anecdotique et davantage sérieuse. Elle a quelque chose de profondément tragique quand on connaît Tomoyo After. C’est particulièrement vrai à un passage très précis.


J’aime ce regard porté par des artistes extérieurs dans les anthologies. C’est bien souvent le fruit d’un héritage intéressant. Et c’est bien pour ça que je veux en parler sur mon blog. Chacune des histoires de The Anthology Comic transpire un regard différent sur CLANNAD plusieurs années après sa sortie.
Ce bouquin ne paie pas de mine, selon moi, il reste plutôt anecdotique et se termine rapidement. Mais il est loin d’être désagréable. En plus d’avoir un contexte de création intéressant.
La fin du livre se termine avec les illustrations faites par les artistes pour les étapes franchies du kickstarter. Il y aussi Hinoue Itaru dans le lot, c’est cool.
Il y a aussi une version des pages en japonais dans le même bouquin, attention plus que louable vu que c’est un objet conçu pour une sortie occidentale. Par contre, dommage que cette version donne plusieurs pages au sein d’une même page.

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