JE JOUE PRINCIPALEMENT SUR XBOX ALORS QUE JE SUIS UN WEEB DRAPÉ – Les raisons qui m’ont amené à cela

Lorsque je converse de japonaiseries avec des gens, ces derniers sont presque toujours surpris de voir que je joue principalement sur Xbox pour ce qui concerne les consoles actuelles. Après tout, et ils ont raison, les Xbox, et ceux depuis le début, sont loin d’être le siège principal des jeux japonais. C’est particulièrement cocasse, et assez insensé de préférer jouer sur une telle plateforme.
Mais alors, quelles sont les raisons qui m’ont amené malgré tout à faire ce choix ?

Je dirais que c’est plutôt des raisons simples, voire idiotes, mais qui sont assez durs à remettre en question.
Le point de départ de cette affaire est complètement dû au hasard. Sans dire que je suis né une manette dans les mains, ma vie a toujours été empreinte par les jeux vidéo. J’ai commencé sur les chapeaux de roue à peine âgé de mes 4 ans avec des jeux éminemment reconnus comme Super Mario 64 ou The Legend of Zelda: Ocarina of Time. L’univers Nintendo a pour ainsi dire été aux fondations de mon éducation vidéoludique. Je n’ai pas du tout grandi avec Xbox.
Avant qu’Xbox ne pointe le bout de son nez, j’ai sillonné beaucoup d’autres horizons. Après la Nintendo 64, qui fut donc la première console sur laquelle j’ai joué, j’ai fait mes premiers pas chez PlayStation avec la PS2. Celle-ci tient toujours l’exploit de posséder des jeux qui restent encore aujourd’hui parmi mes préférés : Final Fantasy XII, Star Ocean: Till the End of Time, Kingdom Hearts (oui, je préfère le premier au II)… pour n’en citer que quelques-uns. La PS2, c’est vraiment la première console qui m’a charmé et fidélisé.

Toute bonne excuse pour parler de Star Ocean: Till the End of Time est bonne à prendre !

En parallèle à la PS2, et à la PSX, factuellement, par la rétro-comptabilité, j’ai bien aussi joué à d’autres consoles de Nintendo (SNES, GameCube, Wii). Mais je trouvais que ce que me faisait vivre le catalogue PlayStation correspondait bien plus à ce que je recherchais.  En fait, avec la PS2, et avec les nombreuses baffes que je me suis prise avec elle, tout portait à croire que je continuerais à principalement jouer sur les futures consoles de Sony. Malheureusement, étant encore mineur, et le petit dernier de ma fratrie, mon influence d’achat pour des achats plus onéreux comme une console a longtemps été proche de zéro.

J’ai toujours eu un rapport très différent aux jeux vidéo à mes deux frères, mais s’il y a bien une chose sur laquelle on tombait d’accord à l’époque, c’est qu’on aimait tous Final Fantasy. Et lors de la sortie de Final Fantasy XIII, celui-ci signait pour la première fois son arrivé sur Xbox. A cette période-là, la Xbox 360 coûtait terriblement moins cher que la PS3. Et mon frère aîné ne voyant pas plus loin que son envie de jouer à moindre coût à FFXIII décida de plutôt investir dans une Xbox 360 Arcade. Et pour ainsi dire, c’est l’un des rares jeux qu’il a joué sur la machine.
Nouvelle console donc, et toute nouvelle approche pour moi d’une console de jeu vidéo. C’est la première console que je connecte à internet, et c’est donc la première qui m’a mis en relation avec la communauté d’une console. Jouant essentiellement à des jeux en solo, ça peut paraître assez simple, mais j’ai été très charmé par l’idée de pouvoir faire partie malgré tout d’un tel réseau : pouvoir envoyer des messages, discuter en vocal, partager des scores, voir les profils et les avatars de ses amis… De manière générale, j’ai été très charmé par tous les à-côtés de la machine qui ont vraiment contribué à enrichir mon expérience de jeu sur la console.
Expérience de jeu que j’ai vraiment vécu comme une poursuite naturelle de la PS2. Le début de la Xbox 360 y est évidemment pour quelque chose, puisque celui-ci est notamment marqué, aussi bizarre soit-il, de sorties de jeux japonais, dont certains restent encore exclusifs à Xbox aujourd’hui. Ce qui amplifie à bien des égards ce sentiment de poursuite, c’est que beaucoup de ses jeux, en dépit d’être sur une nouvelle machine, essayent très peu de se la jouer next-gen et restent profondément ancrés dans l’héritage des précédentes consoles. De mon expérience personnelle, le duo parfait pour représenter ça, c’est Mistwalker et tri-Ace. Les deux studios ont proposé des J-RPG sur la 360 qui avaient tout d’une expérience à l’ancienne. J’exagère volontairement la chose, mais c’est un peu comme si j’avais découvert la Xbox 360 comme si c’était une PS2++.

C’était impensable de ne pas mentionner Lost Odyssey, ne serait-ce qu’avec une image. Le véritable Final Fantasy XIII, comme j’aime bien le nommer en rigolant.

La Xbox 360, c’est aussi la découverte d’une manette. Et mon Dieu, quelle manette. J’avais beau aimer la PS2 de tout mon cœur, je suis désolé pour ses afficionados, j’ai toujours détesté les manettes PlayStation. Les manettes 360, et celles qui ont suivi, ont une forme, une lourdeur, un positionnement des boutons et des sticks qui m’offrent une prise en main que j’adore. Depuis ma découverte de la Xbox 360, elles restent depuis lors mes manettes préférées.

Il n’en reste pas moins que beaucoup de choses qui m’ont charmé sur cette Xbox 360 auraient peut-être pu se vivre aussi de la même manière sur PS3. Après tout, la plupart des à-côtés de la 360 sont aussi sur PS3. Même si j’y omets malgré tout une certaine réserve. Car si je n’ai pas eu la chance d’avoir une PS3, j’ai quand même pu toucher très souvent à cette dernière dans la même période. Et la sauce n’a jamais vraiment pris.

En fait, je dirais que c’est l’affaire d’un tout. C’est pas seulement une affaire de jeux, c’est aussi l’affaire de l’interface, des fonctionnalités tierces de la console, de la manette, de l’image marketing, de la communauté. Avec la Xbox 360 et la PS3, on n’est pas face à des consoles qui ne font que littéralement lire des jeux. Ce sont des consoles de jeux ancrées dans un écosystème. Et ce que j’ai remarqué avec le temps, c’est que lorsqu’une console ou simplement une plateforme de jeux décide d’ancrer le fait de jouer à partir d’un écosystème, et bien je ressens ce besoin d’intégrer intégralement à ce dernier. Lorsque je n’arrive pas à intégrer à ce genre d’écosystème, j’ai vraiment du mal à être à l’aise et je suis peiné d’être dépendant de ce dernier pour jouer. L’exemple le plus littéral pour moi, c’est Steam, que j’utilise malgré tout, mais pour laquelle je suis horripilé à chaque fois que je le démarre. C’est à un point où j’ai réglé l’interface pour ne voir que la liste de mes jeux. J’ai aussi mis mon profil en privé et j’ai désactivé l’overlay. Je veux en voir le moins possible, puisque tout là-dedans m’épuise. Alors que ce soit sur Xbox, une plateforme comme Steam ou bien PlayStation, il y a plein de personnes qui s’en foutent de ça. La plupart vont simplement ignorer ce qui ne les intéresse pas. Beaucoup mêmes ne vont se concentrer que sur le contenu des jeux en eux-mêmes. Malheureusement, peut-être, c’est loin d’être mon cas. J’ai ce besoin d’avoir une connaissance et une adéquation totale avec les machines, que ce soit simplement une console qui ne lit littéralement que des jeux et des CD de musique comme une console qui te permet de te connecter en réseau avec des myriades de fonctionnalités.

Donc c’est concrètement ça, en ce qui concerne les consoles actuelles, qui fait qu’aujourd’hui, je suis toujours chez Xbox et que ça en est devenu ma plateforme principale.
Depuis l’épisode 360, les opportunités d’obtenir les dernières PlayStation se sont présentées, mais je n’ai encore jamais franchi le cap. Je ne suis pas fermé à l’idée de les obtenir un de ces jours pour autant. Après tout, il y a des jeux qui m’intéressent et qu’on ne retrouve que chez eux. Mais je n’ai encore jamais ressenti le besoin de passer à l’acte. Car même s’il y a des jeux qu’on ne retrouve que chez eux, beaucoup de jeux, et notamment japonais, sont aussi disponible sur Xbox. Et avec ma manière de jouer à un jeu vidéo, quand je joue ne serait-ce qu’à un jeu, plusieurs nouveaux jeux japonais ont eu le temps de sortir entre-temps. Je n’ai donc jamais été en manque de jeux japonais.
De manière générale, les jeux japonais qui m’intéressent et qui ne sont pas disponibles sur Xbox proviennent d’éditeurs tier, et ne sortent nullement sur Xbox parce qu’ils sont sujets à une exclusivité. Ils ne sortent justes pas sur la machine. Il n’y a fondamentalement rien qui empêche ces jeux de débarquer un jour sur Xbox. Par exemple, on a vu récemment arriver des séries comme Kingdom Hearts, Persona ou encore Yakuza. Et pour ce qui concerne les véritables exclusivités de Sony, elles sont loin d’être ce qui m’attire le plus en matière de jeux vidéo. Ce n’est donc pas spécialement un attrait qui pourrait faire tendre la balance. Je ne suis pas spécialement quelqu’un qui joue à foison aux exclusivités d’une machine, mais c’est vrai que de ce bord-là, je suis bien plus client de ce que propose Microsoft ou Nintendo.
Le pauvre Nintendo, je l’ai un peu éclipsé de l’article à partir du moment où j’ai parlé de la PS2, mais c’est celui qui a les jeux exclusifs qui m’intéressent le plus. Ma console la plus récente que j’ai de chez eux est la 3DS, mais si je devais en ce moment me procurer une nouvelle console récente hors Xbox, ça serait certainement une Switch. J’ai failli le faire l’année dernière. J’ai même chez moi un jeu Switch, à défaut d’avoir la console : Rune Factory 4 Special. Mais là rebelote, durant la même année, il a été annoncé sur Xbox. Cela a inévitablement repoussé l’échéance à plus tard. C’est cette même série qui m’a motivé à prendre la 3DS quelques années plus tôt. Jusqu’alors, Rune Factory, sans être pour autant une série exclusive à Nintendo, avait presque toujours sorti uniquement ses jeux chez eux. Mais les choses changent. Et si Rune Factory 5 n’est actuellement que disponible sur Switch, c’est cramé qu’il ne s’agit que d’un deal temporaire et que celui-ci débarquera sur les autres plateformes plus tard. Et on peut s’imaginer un avenir similaire pour Rune Factory 3 Special.
Concrètement, chaque nouvelle licence ayant siégé par le passé sur une autre plateforme et qui arrive sur Xbox repousse encore plus le jour où j’obtiendrais les machines concurrentes. Je préfère naturellement jouer dans l’univers Xbox et faire progresser mon profil. Etant chasseur de succès Xbox, la progression et la liaison que créer un profil sur tous les jeux qu’on a joué sont des facteurs très important pour moi. J’éprouve beaucoup de passion à voir que le temps que j’investis sur un jeu coexiste avec mes autres jeux. La croissance de son gamerscore est un moyen concret de vivre cela. Continuer à jouer sur Xbox, c’est aussi continuer une seule et même aventure dans un univers qu’on apprécie. Donc factuellement, si un jeu est disponible aussi autre part que sur Xbox, je vais quand même préférer y jouer dessus.

Comme beaucoup, je complète l’expérience des succès sur Xbox avec TrueAchievements.

Après, encore une fois, ces propos concernent vraiment mon expérience de jeu sur les consoles actuelles. Il n’en reste pas moins que je reste un joueur qui touche-à-tout, et partout. Avec de tels propos, je ne voudrais pas que l’on croie que je ne joue qu’à des jeux sur Xbox !
Parallèlement à toute cette affaire, j’ai toujours entretenu un lien très fort aux autres machines. D’abord en continuant à jouer aux précédentes consoles que j’avais, puis en grossissant les possibilités de jeu avec l’émulation sur PC pour toucher aux consoles que je n’avais pas.
J’ai du mal à me considérer comme un PCiste pour autant, mais j’ai quand même toujours entretenu un lien étroit avec le PC pour ce qui concerne le jeu vidéo. D’abord donc par l’émulation, puis par des jeux assez spécifiques, et parfois exclusifs aux PC, comme des MMORPG. Bien entendu, d’un point de vue technique, il y a évidemment un très gros autre morceau, les Visual Novel. Mais je préfère souvent les mettre à part des jeux vidéo. Je pourrais aussi mentionner toute la dimension créative et amateur à laquelle je suis attaché sur PC avec des logiciels accessibles comme les RPG Maker qui prennent d’autant plus de sens sur une telle plateforme.
Il y a en fait beaucoup de choses que je ne me verrais nullement faire autre part que sur PC même si elles sont également faisables sur console. Il est par exemple hors de question que je touche à un VN sur une console. Pour moi, l’expérience complète du VN se vit sur PC. Encore une fois ici, c’est l’affaire d’un tout : communication permanente entre différents logiciels, un OS proposant une expérience utilisateur particulièrement personnalisable et ouverte, etc et etc….
Inversement, il y a aussi des choses qui ne le sont pas du tout et dont je suis très content de pouvoir plutôt les faire sur console. Avec la Xbox Series X, pas mal de choses que je faisais en émulation sur PC vont pouvoir basculer sur cette dernière. On peut émuler aisément jusqu’à la GameCube avec elle. Et comme j’aime le confort de jouer à des jeux console sur une console comme la Xbox Series X, c’est tout trouvé.
Il est même possible à même la machine de lier le tout à RetroAchievements. J’hésite depuis longtemps à m’y mettre. Mais entre les histoires qu’il faut souvent lancer une version régionale spécifique pour que les succès se débloquent et le fait que beaucoup de jeux ne sont pas à l’abri d’être portés un jour sur Xbox rallonge un peu la réflexion. Car quitte à débloquer des succès, si ça peut faire progresser mon gamerscore, je ne dis pas non ! Mais fondamentalement, je peux tout à fait à platiner deux fois le même jeu. Je me suis toujours dit que si une compilation sortait de Star Ocean sur Xbox, et que le 4 était présent, je le replatinerais, donc bon (≧﹏ ≦)…

RetroAchievements a une philosophie qui me plaît pas mal. Faire les succès sans user des outils de triche de l’émulation est valorisé et les jeux patchés / hackés peuvent également avoir des succès. 

En somme, les raisons qui m’amènent à utiliser un PC pour certaines choses, comme à préférer jouer sur Xbox pour d’autres, restent et sont particulièrement subjectives. Elles dépendent peu directement des différences concrètes que pourrait avoir une machine comparée à une autre. C’est simplement l’affaire d’un confort…

…mais un confort assez névrosé, on est d’accord !

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