KAMIKAZE☆EXPLORER! – Drama audio

Si je fais vœu sur mon site d’aborder principalement la Pop-Culture japonaise sur ses différents supports, fort de constater qu’après 2 ans d’activité je suis encore loin de les avoir tous abordés.
Avec cet article, j’en accueille un nouveau : le drama audio.
Mon rapport avec celui-ci est honnêtement plus limité que d’autres. Il est principalement concentré sur les dérivés de produits issus d’autres supports. C’est justement ce dont il va être question en dessous puisque je vais aborder un à un les différents drama audio de Kamikaze☆Explorer. J’aimerais m’en extirper et explorer plus en profondeur le monde du drama audio. C’est un objectif sur le long terme que j’ai, un peu à l’instar des drama / séries live japonaises ; un autre support que j’ai pas encore abordé ici.

Les provenances des différents drama de Kamikaze☆Explorer sont multiples : certaines sont assez communes, d’autres sont un peu plus exotiques. Certains s’obtenaient en commandant le VN sur un magasin en particulier, d’autres sont achetables à l’unité en dématérialisés.
Dans tous les cas, ce sont des objets à considérer comme des histoires bonus. Je ne conseillerais jamais de consommer ce genre de produits si on a pas connaissance du produit original.
Les drama de Kamikaze s’intègrent dans cette tendance de drama d’eroge qui ne proposent que des histoires tournant autour du sexe. Je trouve ça parfois dommage, surtout de la part des VN qui ne limitent pas leur histoire à des gens qui font l’amour. Dans le cas de Kamikaze, c’est quelque chose qui me convient. Les VN de Clochette, sans être pour autant des nukige, entretiennent toujours un fort lien avec le sexe. Ces drama sont l’occasion d’avoir un angle exclusif qui est loin d’être si inintéressant au regard du produit original.

無人島と禁断の果実 (Mujintou to kindan no kajitsu) : Ile déserte et fruits défendus
Plus-value : ★★
H-Scene : ★★

Cette histoire est justement l’exemple parfait de ce qu’offre de nouveau ces drama.
Sans qu’on sache pourquoi, Keiji, Fuuka, Mishio et Kotoha se sont retrouvés sur une île déserte. Temporellement c’est flou, mais il semblerait que nous sommes durant la route commune, ou bien dans une voie où Keiji n’est pas sorti avec quelqu’un.
Pour survivre, le groupe a dû se nourrir exclusivement de poissons. Alors quand Keiji trouve des fruits, tout le monde est super content. C’est l’opportunité de varier un tant soi peu leur alimentation. C’est un fruit qui ne dit rien à personne, mais au vu de la situation, foutu pour foutu, ils se décident de quand même les cuisiner pour les manger. Heureusement, ces derniers s’avèrent tout à fait comestibles, et même très bon ! Mais bien entendu, ce n’est sans compter la présence d’un effet secondaire vraiment ballot qui donne à tout le groupe l’envie de forniquer.
On a donc affaire ici à une configuration qui n’existe pas dans le VN, avec de l’amour de chair à plusieurs. Tout le monde termine dépucelé et toutes les héroïnes ont le droit à plusieurs insertions. J’en fais trop souvent part sur le blog, mais mon problème que j’ai avec les scènes à plusieurs, c’est qu’il y a souvent peu de temps accordé pour chaque personnage. Ici ça va, le drama faisant presque 40 min. Chaque personnage a pas mal de temps qui lui est consacré. Autre fait intéressant : dans le VN, aucune H-Scene tombe dans des scènes où le nombre d’éjaculations et de poses est élevé, à la différence de ce drama.
Keiji n’est toujours pas doublé, ses propos sont plus ou moins répétés par les autres protagonistes. J’ai pas trouvé ça dérangeant qu’on n’ait pas trop ses pensées ou son point de vue. Le VN nous le donne, alors c’est l’occasion d’avoir une histoire différemment. Et puis, on a également Fuuka en narratrice à plusieurs reprises.
C’est marrant, toujours en comparaison du VN, comment les étapes relationnelles sont grillées. Y a même d’autre part un accord commun sur le fait de fonder un harem avec Keiji. Dans mon article sur le VN, je parle du fait que c’est dommage qu’il n’y ait pas de route harem. Donc je suis très content d’avoir ici une histoire de ce genre. Tout le monde a ses moments, et tout le charme qu’on peut ressentir pour les personnages dans le VN est présent sans accroc. Il y a un amour et une gentillesse portés entre les filles qui sont très chouette. J’aime autant comment les choses sont parfois partagées, et comment des fois l’histoire isole plus ses personnages.
Comme souvent avec les drama, c’est l’occasion d’avoir aussi des bruitages qu’on a pas dans le VN. C’est très agréable, et très immersif. J’ai sans problème un visuel sur tout ce drama audio. Cela donne aussi, dans une moindre mesure, du relief rétrospectif sur les H-Scenes du VN qui n’ont pas de bruitages sonores.
C’est une histoire réussie, en témoigne mon envie d’avoir une suite ! A la fin, je suis vraiment intrigué sur ce qu’on veut vivre les personnages après ce séjour sur cette île déserte.

お風呂de風花 (O furo de Fuuka) : Bain avec Fuuka
Histoire : ★
H-Scene : ★★★

Cela se passe a priori très peu de temps après la fin de la route de Fuuka. On est dans la maison des propres parents de Fuuka, et le couple passe un bain ensemble.
De manière très naturelle, cela donne des galipettes, et ouah, quelles galipettes ! C’est une scène qui remplit tous mes coches. C’est de la nudité intégrale, bien sûr, mais c’est surtout une effusion d’actes charnels entre amoureux. C’est très clairement l’une des meilleures H-Scenes de Kamikaze. J’aime beaucoup comment cet amour est ici encore une fois concrétisé. J’adore l’intimité qu’offre cette scène. La discussion autour du futur du couple est aussi d’un mignonisme à toute épreuve.
Ici aussi, il y a une surenchère dans l’acte sexuel qui n’existe pas dans le VN de base, c’est un pur bonheur d’avoir ça en épilogue à l’histoire de Fuuka.

美汐の新婚さんごっこDX (Mishio no shinkon-san gokko DX) : Le jeu de jeunes mariés de Mishio DX

De la même manière, il s’agit d’une histoire qui se passe après la route de Mishio. Ici, il s’agit d’un séjour en amoureux dans une maison de vacances en montagne. Mishio veut en profiter pour faire des choses qu’elle ne peut pas faire d’habitude avec Keiji.
Hélas, cela donne une histoire beaucoup plus dans la lignée de la H-Scene de la fin de route de Mishio. Néanmoins, comme le drama avec Fuuka, on a ici une surenchère qui n’existe pas dans le VN et qui marque d’autant la postérité du couple. Je trouve Mishio toujours aussi mignonne avec ses variations de voix. De toutes les seiyuu de Kamikaze, je trouve honnêtement que celle qui incarne Mishio est la plus remarquable.

美汐の秘めはじめ♪ (Mishio no hime hajime ♪) : Le début d’année secret de Mishio ♪

L’autre drama sur Mishio est plus intéressant. Dans celui-ci, Mishio et Keiji fêtent une nouvelle fois le nouvel an en étant qu’à deux.
Par des concours de circonstances, la tenue que Mishio avait préparée pour sortir a été remplacée par une tenue de jeune fille du sanctuaire. Le couple décide donc de refêter dans un premier temps le nouvel an en restant chez Keiji. Histoire de quand même essayer cette tenue. La suite est prévisible, ces derniers vont s’essayer à des plaisirs charnels sous couvert de cette nouveauté vestimentaire.
C’est une histoire qui donne une première fois à un type de rapport jamais fait entre les deux personnages. Le drama joue aussi sur l’idée de premier rapport sexuel de l’année. Cela crée une résonance que je trouve très stimulante. Ici encore, il y a une bonne surenchère sexuelle qu’on ne retrouve pas dans le VN.
Je trouve ça également cool que l’histoire fasse référence à un moment du VN, bien que c’est dommage que cela n’apporte pas plus d’information à son sujet. Autre pas qui blesse, à la différence des autres drama, c’est un drama qui n’a pas de bruitage. Cela le dessert pas mal. Je pense que c’est difficile de ne pas y penser à l’écoute de celui-ci.

景浦智 わかっているのに…… (Kageura Tomo Wakatte irunoni……) : Kageura Tomo – Même si je le sais……
Plus-value : ★★
Histoire : ★
H-Scene : ★★

Des trois drama faisant suite à la route de Mishio, c’est sans conteste le meilleur.
Tomo commence à se faire la réflexion qu’elle a peut-être des sentiments pour Keiji, bien qu’elle soit consciente qu’il est déjà en couple avec Mishio. Cela poursuit directement ce qui est abordé dans Tomo-chan to issho, l’une des histoires présentes dans le visual fanbook de Kamikaze. C’est une histoire qui donne lieu à une masturbation solitaire assez folle. C’est quelque chose de très unique à l’échelle du VN puisqu’il n’y a pas de H-Scene de ce genre. Si on sort de Mishio no hime hajime, il y a de quoi être d’autant heureux de la présence de bruitages, que je trouve vraiment cool.
Si le sexe a bien aussi une place centrale ici, c’est le seul drama CD qui raconte d’autre part des choses en s’en écartant. J’aime beaucoup qu’il y ait une telle histoire sur Tomo. C’est un personnage qui mérite plus que ce qu’elle n’a eu dans le VN. C’est une histoire empreinte d’une certaine tristesse. Celle de Tomo face à un amour naissant qui est impossible, bien sûr. Mais je ne peux pas m’empêcher d’y voir aussi la tristesse de Clochette vis-à-vis de ce qui n’a pas pu être fait sur Kamikaze. Dans un monde alternatif, un personnage comme Tomo aurait eu sa route : j’ai la sensation que ce drama me souligne cela.

宇佐美沙織 アフターえっちドラマCD (Usami Saori Afutaa ecchi dorama CD) : Saori Usami After – Drame érotique

Pas d’exception sur le drama consacré à Saori : c’est aussi une suite à sa route.
La vie a repris son cours et la lutte qu’entreprend Saori envers Argonaute est toujours de mise. Son esprit aussi déborde toujours autant de fantasmes. Elle s’imagine pour cette histoire un role play sexuel où Keiji serait retourné auprès d’Argonaute. Ce que je trouve assez rigolo. Par contre, je suis assez triste que celui-ci soit mis de côté rapidement. J’aurais aimé avoir plus de résistance. Mais pouvait-il en être autrement pour Saori ? Pas certain. C’est l’amour total et maladif de Saori qui triomphe ici.
Le sexe de ce drama est dans la lignée du VN, notamment en terme de fétiches. Mais comme les autres, à la différence près qu’il y a une surenchère en plus. Les bruitages rajoutent aussi certains effets uniques au personnage tel que de la réverbe. C’est des moments que je trouve très craquants.

まなみとお兄ちゃんのホテルデート。 急な雨にふられたけど最高の結果になっちゃった♪ (Manami to oniichan no hoteru deeto. Kyuuna ame ni fura retakedo saikou no kekka ni natchatta) : Manami et son frère en rendez-vous à l’hôtel.  Même si frappés par une pluie soudaine, cela s’est avéré être pour le meilleur♪

Si les drama précédents proviennent de la même période que la sortie du VN, ce drama-ci et le suivant sont sortis 10 ans après.
Ces derniers ont également une autre forme. Ils sont plus longs, presque deux heures chacun, et sont chapitrés par des pistes distinctes. Mais ce sont avant tout des histoires qui se différencient par le fait que ce sont des ASMR.
Ils font partie d’une série de drama ASMR intitulé CHUCHOTER regroupant également deux histoires sur Kokorone=Pendulum.

Ce premier CHUCHOTER est dédié à Manami. C’est le seul drama audio de Kamikaze où elle est présente. Moi ça m’arrange, mais c’est vrai que je trouve ça surprenant qu’elle n’ait pas eu apparitions avant.
Ce qui saute directement avec ce drama, c’est le poids des années. C’est bien toujours Himari à la voix, mais tu sens bien qu’il y a 10 ans qui se sont écoulés depuis la Manami d’origine.
L’expérience sonore est très différente. Il n’y a pas de musique, mais il y a davantage de bruitages. Et la spatialisation en stéréo s’avère très importante. Au casque, je ressens vraiment bien la voix se déplacer dans l’espace qui nous est compté. Cette dernière a aussi beaucoup de variations de tons, c’est loin d’être des histoires qui se limitent à des personnages qui chuchotent. C’est assez immersif. Mais je regrette quand même parfois le trop gros focus de la voix au détriment des autres sons.
La sexualité a bien toujours une place de maître ici, mais ce sont des drama qui donnent aussi du temps pour faire vivre au-delà leurs histoires. Dans le cas du CHUCHOTER de Manami cela installe bien la relation amoureuse qu’elle a avec Keiji depuis la fin de sa route. Cela se ressent qu’un certain temps s’est écoulé. Le récit montre sans précipitation comment Keiji et Manami se réfugient dans un love hotel à cause de la pluie. Ils prennent leur temps pour choisir leur chambre et discuter de leur passif avec les love hotel.
Sexuellement, c’est un voyage à plusieurs saveurs, avec plusieurs temps morts sans. Il y a presque plus de bisous et de parlotte qu’autre chose. Comparés aux autres drama de Kamikaze, les priorités narratives sont clairement différentes. Je trouve la proposition intéressante, même si je suis plus fan de l’autre formule.
Il y a un déshabillement assez intéressant et unique pour Kamikaze, ainsi qu’un léchage d’oreille qui l’est tout autant. Pour peu d’être un tant soit peu respectif, et de pas écouter beaucoup d’ASMR comme moi, c’est pas mal de frissons au casque. Il est aussi question de première fois vis-à-vis d’un type de rapport que Manami n’a jamais fait. Je trouve ça plutôt cool, mais c’est vite expédié. C’est beaucoup d’échanges à son sujet pour finalement peu de choses. Dans le même genre, Manami parle de son intérêt pour essayer d’autres choses nouvelles, mais le récit s’arrête avec. J’aurais préféré que l’histoire mette plus l’emphase sur ces éléments qui sont aussi nouveaux pour Kamikaze.

沖原琴羽のお部屋訪問!幼馴染じゃなくてカノジョだからね♪ (Okihara Kotoha no o heya houmon! Osananajimi janakute kanojo dakara ne ♪) : Visite de la chambre d’Okihara Kotoha ! Pas comme une amie d’enfance, mais comme petite amie♪
Plus-value : ★
Histoire : ★
H-Scene : ★★

L’autre CHUCHOTER de Kamikaze☆Explorer se concentre sur Kotoha. Si elle était déjà présente dans le drama harem, elle n’avait pas non plus de drama dédié comme Manami. Je ne sais pas si ça a été choisi consciemment, si c’est une coïncidence ou une obligation, mais je trouve ça cool que ce soient les personnages n’ayant pas eu leur drama à eux qui ont eu ces histoires.
C’est aussi Gogyou Nazuna qui double toujours Kotoha, et je trouve sa voix plus reconnaissable que celle de Manami. Après, j’ai sûrement aussi l’esprit biaisé puisque je préfère et garde plus en mémoire ce personnage.

Dans cette histoire, c’est un retour familial de Kotoha chez Keiji pendant les vacances. Les parents sont visiblement de sortie, et Manami est apparemment de séjour chez Mishio. De quoi profiter pleinement d’un beau logement familial en amoureux. Cela fait longtemps que Kotoha n’était pas venue, cela la rend nostalgique. Mais cela ne l’empêche pas de prendre ses aises tout de suite. Celle-ci range ses courses et sort un coussin cœur qu’elle propose de mettre sur un sofa présent dans la chambre de Keiji. Ce que j’aime beaucoup dans ce moment, et qui se confirme par la suite, c’est que ce drama reproduit exactement l’illustration de la cover du drama. Cette cover, comme celle du CHUCHOTER de Manami, proviennent d’illustrations antérieures à ces drama. J’aime comment cette histoire donne vie à cette illustration 10 ans après.
C’est un épilogue qui me fait vivre des émotions similaires à celui dédié sur Fuuka. Notamment avec son passage en salle de bain, que je trouve vraiment bon. Kotoha délivre une vision romantique toute mignonne qui donne une bonne continuité à la fin de sa route. Elle explique qu’elle aime chaque jour davantage Keiji ; elle cherche consciemment à développer son amour pour lui tous les jours. De la même façon, elle veut être aimée davantage chaque jour. Tout comme le drama de Manami, depuis le VN, l’expérience sexuelle du couple a évolué et cette histoire décide de faire entendre le fruit de cette dernière plutôt que d’offrir des premières fois. J’aime énormément l’effusion d’amour qui en ressort.


Clairement, je trouve que d’un drama audio à un autre l’intérêt et la qualité diffère pas mal. Mais je les aime bien. Je les trouve d’autant précieux au vu de ce qu’a pu proposer ou ne pas proposer un VN comme Kamikaze☆Explorer. J’ai toujours eu une certaine affection pour ces produits culturels pas fini qui ont malgré tout une certaine prestance. Cela peut être un jeu sorti mais avec un bras en moins comme Sonic 2006 ou encore un jeu qui n’est jamais sorti mais qui a des trailers que je trouve extraordinaire comme Final Fantasy Versus XIII. Je trouve que ce sont des portes à l’imaginaire, autant pour ce qui aurait pu être fait, que pour les faiblesses humaines que ces projets révèlent. Un objet avec des défauts évidents respire souvent bien plus le travail passionné de personnes humaines qu’un objet plus opaque avec des défauts moins apparents. L’industrie du VN est loin d’être facile, et Kamikaze est loin d’être le seul dans son genre à être sorti sous une forme précaire. C’est bien pour cela que je chéris ses drama audio (et que je chéris de manière générale les drama audio dérivés de VN). C’est une belle occasion de poursuivre le plaisir du VN tout comme d’enrichir l’imaginaire qu’il développe autant par ses histoires que par son état de sortie.

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