KING OF TOKYO – Une seule partie par contre, je suis fatigué

Depuis le temps que cette catégorie végète dans le néant, voilà enfin un article qui tiendra compagnie à Petit Plaisir !
Les jeux de société sont bien loin d’être ce que je consomme le plus, mais ceux que je suis amené à croiser sont presque toujours la résultante de beaucoup de plaisirs : au point de devenir des incontournables de soirées comme King of Tokyo.

Je pense pas qu’on peut parler de King of Tokyo comme d’un jeu doté d’une extrême complexité ni comme d’un jeu très équilibré, mais celui-ci a suffisamment de cordes à son arc pour renouveler sans cesse le plaisir du jeu. Entre ses points de méchanceté, les différents actifs et passifs, les points ou encore la vie. Il y a plusieurs manières de gagner tout comme le jeu va te demander de jouer différemment à chaque fois. Enfin, je dis ça, mais j’ai toujours fait en sorte de jouer en misant sur les points. Et j’ai un ami qui a toujours fait en sorte de miser sur la force brute. Je pense pas que c’est une stratégie payante, mais ça nous fait bien marrer de jouer comme ça. A chaque fois que je joue avec lui d’ailleurs, on s’invente une rivalité pseudo-RP complètement ridicule. Lui incarnant King, le gros bourrin sans cerveau, et moi Cyber Bunny, la lapine distinguée et élégante. Au milieu de tout ça, on est toujours accompagné d’une troisième personne, que j’appellerais Monsieur Gobelet, qui est moins con que nous et qui joue normalement. Sans trop de surprise, c’est souvent lui qui gagne. Mais quand c’est la lapine ou le gorille qui gagne, nous sommes toujours les plus heureux des hommes. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, ça fait un moment que King n’a pas gagné. Je crois qu’il est dans une mauvaise passe en ce moment. M’enfin, tant qu’il peut taper des gens, je crois qu’il est content.

Le comble de cette affaire, c’est qu’en dépit d’être un jeu que l’on affectionne, ce n’est pour autant pas un jeu que l’on n’a tant joué que ça. Autant, c’est un jeu qu’on demande très fréquemment, autant il est toujours sujet à être la dernière activité de nos soirées. On a pour ainsi dire jamais fait de soirées spéciales autour de King of Tokyo, il a toujours été inclus parmi d’autres choses : que ce soit dans des soirées plus mouvementées et avec du monde, ou encore dans des soirées dédiées aux jeux de société. Et lorsque son heure arrive enfin, il faut toujours qu’une personne sorte qu’elle est fatiguée et qu’elle va s’arrêter là pour la soirée.
Assez naturellement, King of Tokyo a eu comme réputation d’être ce jeu qu’on aime, mais qu’on joue finalement très peu. Cela met en exergue plusieurs questions. Est-ce qu’en fait on n’est juste pas les trois seuls glandus à aimer le jeu ? Et est-ce qu’on aimerait vraiment le jeu si on faisait plusieurs parties d’affilées à chaque fois ?  Des questions qui resteront sûrement sans réponse. Mais c’est pas très grave. Je ne suis pas sûr de vraiment vouloir savoir ça. Et je pense que c’est pareil pour les autres. Le statut que ça a eu le don de façonner nous plaît beaucoup.

EDIT post-publication :

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