[+18] TENSEI KENDO NO HAREM COLOSSEO – Combattre un empire à coups de catch… et d’entrejambe

Pour cet article, j’inaugure mon exploration dans les contrées pour adultes sous une forme que je n’avais encore jamais faite ici, le light novel. Le LN est à l’heure d’aujourd’hui le format le moins alimenté du site, ça me désole pas mal, et depuis longtemps. Je veux faire en sorte que celui-ci soit autant mis en valeur que les autres. Le problème, c’est que je me suis entêté à vouloir sortir des articles dans un certain ordre “logique”. Cela a eu le don de mettre les LN en retrait… Mais a priori, pour cette même raison, le LN sur le blog va avoir son revival. Et c’est Tensei Kendo no Harem Colosseo qui ouvre le bal.
J’ai d’abord connu ce dernier pour son adaptation animée par PoRO. Pour la plupart des gens, il ne doit être connu que par ce dernier. Ce qui m’a emmené à la découverte du produit original n’est autre que l’artiste derrière les dessins du LN, Hisasi. Autre H-Artist que j’aimerais aborder ici de long en large. Le scénario est écrit par Tetsu Habara, un auteur qui m’est plutôt étranger à l’heure où j’écris ces lignes. Celui-ci est très spécialisé dans des histoires courtes pornographiques et érotiques. Je n’ai encore rien lu d’autre de sa plume. Mais j’avoue que son travail sur Tensei Kendo no Harem Colosseo me donne envie de m’y pencher un jour. Il a par exemple écrit un LN illustré par Satoshi Urushihara. Appétissant.

Comme l’indique son titre, Tensei Kendo no Harem Colosseo est un récit où il est question d’un personnage réincarné dans un nouveau monde. Avec cet article, c’est donc aussi la première fois que j’aborde réellement un isekai. Je n’ai pas d’inversion pour ce genre d’histoire comme certains peuvent en avoir. J’aime même plutôt bien. Ce que fait d’ailleurs Harem Colosseo au sujet de la réincarnation est plutôt intéressant et ne se contente pas d’être juste un pitch de départ.
L’histoire du LN est agréablement surprenante. L’univers et le cadre de l’intrigue sont loin d’être des plus originales, mais le récit prend du temps pour nous les dépeindre. Les prémices de celui-ci n’ont d’ailleurs même pas lieu dans le colisée heroic-fantasy que nous vend le LN dès le départ.
Le protagoniste principal, Rig (Rigu), n’a pas popé comme ça du jour au lendemain dans un nouveau monde. Celui-ci est vraiment né du ventre d’une personne. Sur ses premières années, les souvenirs d’une vie passée lui sont vagues, ce n’est que plus tard qu’il réalise qu’il a en son sein des souvenirs d’une vie passée. Il est né dans un pays, Velkel (Verukeru) dont l’expansion de terres agricoles par la guerre est le moteur principal de sa croissance.
Malgré cette mentalité musclée, certaines personnes de ce pays restent avides de connaissances. Il existe ainsi un rituel réalisé chaque année qui consiste à placer l’âme d’un sage dans le ventre d’une femme enceinte pour faire naître un “porteur de sagesse”. Un individu censé avoir des capacités intellectuelles bien supérieures aux autres Velk. Hélas, ce rituel n’aboutit que rarement à la naissance d’un tel prodige. Rig est justement né de ça.
Par son statut, et son intelligence qu’il détient de son ancienne vie, il se révèle être un individu particulièrement protégé du roi de l’époque et chamboule à bien des égards l’évolution de la vie à Velkel. Cependant, cette évolution ne semblait pas plaire aux plus traditionnels du pays. A ses 12 ans, le roi est assassiné, et le nouveau roi décide d’amener au front Rig, qui avait été jusqu’alors épargné de telles activités. Dans tout autre bord que l’ancien, ce roi décide d’entrer en guerre avec le grand Empire du Sud. Un acte qui signe la disparition de la carte de Velkel. Rig se retrouve alors esclave d’un colisée de cet Empire où haine et rancœur envers les Velk sont monnaie courante.
C’est un pitch de départ que je trouve assez immersif. On ne débarque pas directement dans le vif de l’action avec un personnage réincarné dans un monde heroic-fantasy où il va y avoir du sexe. Son prologue n’a d’ailleurs aucun moment de ce genre, et je trouve que cela lui est très bénéfique. Avec son début, cela ne paraît pas inconcevable de penser que le récit n’a pas de scène de sexe en son sein. Le récit place suffisamment d’enjeux et de détails pour mener une histoire sans.
Ce qui est donné sur le colisée est autant un cadre idéal qui emmène dans un tel récit, qu’un récit qui pourrait tout à fait s’en passer.
Tout n’est pas noir dans cet esclavage où Rig devient un gladiateur. Celui-ci est acheté par Laitius (Raitiusu), une ex-gladiatrice du colysée qui est devenue commandante d’un groupe assez singulier. Dans le plus grand des secrets, ce groupe prépare les combats de façon à que personne ne meurt à l’issue d’un combat. Ce sont donc des chorégraphies, des illusions et des rôles de personnages qui sont appris par chacun pour faire croire aux impériaux qu’il s’agit de la réalité. Ils opèrent donc des combats qui s’apparentent à du catch.
Rig se prend pas mal au jeu et devient une figure importante du groupe et s’investit corps et âme dans cette idée de créer un monde où les combats ne sont plus que l’affaire d’un divertissement. De changer au sein même de son système, les mœurs de l’Empire.
Aux côtés de Rig, c’est une dynamique de groupe qui donne à suivre quatre autres personnages
 récurrents :



• Duranta 
Histoire : ★
Personnage : ★
H-Scene : ★★


C’est la première protagoniste véritablement introduite de l’histoire, et c’est essentiellement autour d’elle que tourne le début de l’intrigue. C’est une esclave elfe qui nourrit beaucoup d’admiration pour Rig et qui finit par devenir son disciple. Le rapport qu’elle développe avec Rig est tout chou mignon et amène les deux personnages à être rapidement en couple. C’est le seul personnage avec qui Rig nourrit une relation complètement vanilla. Ce fait est d’ailleurs assez déstabilisant. C’est surprenant de découvrir après que les autres personnages sont sujet à un autre traitement. Je pense que cela a de quoi refroidir. C’est d’autant perturbant que je trouve que Duranta est mise à l’écart dès que le récit commence à introduire amplement les autres héroïnes. On nage aussi longtemps dans le flou sur les pensées de Duranta vis-à-vis des galipettes que fait Rig avec les autres personnages. Il faut attendre longtemps avant de comprendre ce qu’il en est.
Ses galipettes qu’elle a avec Rig sont vraiment exquises. Mais surtout sa première, qui est aussi la première scène de sexe de Harem Colosseo. C’est très clairement ma scène de sexe préféré de tout le récit. Elle a une dramaturgie particulièrement intéressante avec un twist génial au regard de ce que le lecteur connaît de cette elfe très timide à ce stade du récit.


Laitius

C’est la commandante de ce groupe singulier de gladiateurs. Gladiatrice par le passé, son nombre conséquent de victoires lui a octroyé une telle montée en grade. C’est un personnage qui est presque toujours de mèche avec Rig pour pérenniser les singularités de leur groupe.
C’est une femme-bête issue d’une espèce éteinte. C’est le personnage le plus âgé du casting, mais du point de vue humain, son corps ressemble à celui d’une petite fille. Evidemment, le LN joue à fond sur ce délire.
Laitius est l’héroïne que j’aime le moins. Je la trouve sympathique en tant que sidekick pour Rig, moins en tant qu’amoureuse. Si Duranta est singulière dans sa relation amoureuse avec Rig, Laitius est singulière dans la place qu’elle a dans le récit. Elle est presque toujours là, mais opère toujours dans une sorte d’à-côté du récit, plus ou moins dans l’ombre. Si on était dans un visual novel, je l’imaginerais bien être un side character qui aurait éventuellement une route dans un fandisc. Je pense que ce sentiment est aussi renforcé par le format d’Harem Colosseo, j’en reparle un peu plus bas.


Marshtal
Histoire : ★★
Personnage : ★★
H-Scene : ★


C’est clairement le personnage qui vole la vedette à tout le monde. Elle a une H-illustration en plus que les autres, elle domine la couverture du LN sur tous ses côtés, et est celle qui a la plus grande évolution de toute l’histoire. Elle est pourtant introduite très tard comparé aux autres personnages, mais une fois son arrivée, je trouve qu’elle s’accapare énormément le récit. C’est sûrement ça, et son chara-design, qui en fait que c’est mon personnage préféré d’Harem Colosseo.
Marshtal (Marushutāru) est l’une des princesses de l’Empire, et tout comme sa petite sœur, Lunahasol (Lunahasōru), elle a été mise au banc de sa famille pour son manque d’aptitude à la magie. La magie dans cet Empire est au cœur de sa culture et de son développement. Être bon dans la magie est donc fatalement un facteur d’insertion et d’élévation sociale. Ne pas l’être entraîne l’inverse.
Marshtal s’est donc enfermé, par manque de reconnaissance, dans les combats de gladiateurs. Mais à la différence de Rig et de son groupe, celle-ci n’est pas dans la confidence de faux combats. Mais ce n’est pas vraiment ce qu’elle veut vraiment au fond d’elle. Marshtal est en réalité une fille plutôt innocente et fleur bleue. Avec les années, elle s’est comme oubliée dans ce sentiment douloureux de n’être aimée par personne. Son développement qu’elle a ce sujet est plutôt mignon, j’aime bien comment celle-ci va regagner au fur et à mesure sa vraie personnalité, même si c’est assez cru dans son approche.


Lunahasol


En dépit d’être la petite sœur de Marshtal, Luna est beaucoup moins innocente. Elle est même sacrément perchée. Tout comme sa sœur, elle est aussi rejetée par la famille royale et vit à l’écart de cette dernière. Elle est surprotégée par Marshtal, mais elle ne lui rend pas spécialement bien un tel comportement. Son appréciation pour cette dernière est assez relative. Le colisée et sa villa sont les biens qui lui ont été donnés, et est gentiment conviée à ne vivre son quotidien que par ce dernier. C’est sûrement ce qui a provoqué dès son plus jeune âge une personnalité extrême. Celle-ci étant ni plus ni moins qu’excitée par les démembrements. Aux grands désarroi de ses servantes.
Rig va chercher à faire disparaître un tel penchant, mais cela va surtout décaler le problème plutôt que l’éliminer. C’est un personnage éminemment moins sérieux que les autres, en dépit de son statut, mais je la trouve plutôt drôle à suivre dans son évolution. C’est le seul personnage qui laisse d’ailleurs le lecteur dans un certain mystère même après la fin de l’histoire.

 


C’est qu’Harem Colosseo se révèle ne pas être l’histoire de quelqu’un réincarné dans un monde, mais une histoire d’un monde où des personnes sont réincarnées en son sein. Chacun a des degrés de conscience différents de sa vie, ou de ses vies précédentes, et Rig a déjà rencontré dans d’autres vies les héroïnes principales. Cette perspective emmène Rig à vouloir leur donner dans leurs nouvelles vies une résolution bien plus épanouissante et joyeuse. Au terme du LN, chacune de ses vies précédentes est ainsi expliquée et trouve une résolution. Il y a juste celle de Luna qui me paraît rester énigmatique. Si elle a bien une résolution, le récit n’explique pas réellement ce que signifie la vision que Rig a eue de cette Luna dans une autre vie.
Ce qui m’amène à un point que je rabâche très souvent dans les hentai : le nombre de personnages principaux. Pour moi, au plus il y a de personnages dans un récit, et au plus il y a des probabilités d’être frustré de ne pas avoir eu quelque chose avec eux. Un hentai va très souvent essayer d’équilibrer au maximum les moments de gloire de chacun, ce qui a pour effet dans des histoires courtes de n’avoir finalement que très peu de choses pour chacun des personnages.
J’en ai déjà parlé sur le blog également, être frustré de cela révèle aussi une certaine qualité de la part de l’histoire, car cela signifie qu’elle a réussi à nous donner envie d’en avoir plus. Et sur ce point-là, Harem Colosseo est assez maître en la matière. Je voudrais que son histoire soit beaucoup plus longue… ou peut-être avec un personnage en moins pour donner un peu plus aux trois autres personnages. C’est certain que j’apprécierais plus Laitius sous un format qui lui donnerait plus de place. Après, Harem Colosseo n’est pas non plus l’histoire la plus radine qui existe, c’est quand-même une histoire de 300 pages. Mais c’est une histoire où je ne dirais pas non à une séquelle.
Au-delà de ses galipettes, Harem Colosseo raconte vraiment quelque chose et a un cadre qui est vraiment réfléchi. C’est surprenant et intéressant, et l’idée de voir l’histoire continuer, même sans aucune galipette ne me déplairait pas. Son début démontre bien sa capacité à être intéressant sans. La fin ouvre même sur un épilogue qui augure de nouvelles péripéties. Une confrontation véritable avec l’Empire ? Une voie vers un renversement du pouvoir ? Je ne dirais pas non à lire ça !

Et puis continuer à avoir des illustrations d’Hisasi d’Harem Colosseo serait cool. J’aime bien le travail qu’il a fait dessus, mais c’est bien frustrant de ne pas en avoir plus. J’aimerais avoir d’autres illustrations des personnages, les voir sur d’autres coutures. Avoir deux illustrations par chapitre, sur une histoire avec 4 héroïnes, c’est peu. J’ai l’impression que les personnages ont à peine été effleurés. Harem Colosseo a même des personnages secondaires assez présents que j’aurais bien aimé avoir ne serait-ce qu’une fois en illustration.

Harem Colosseo a une censure complètement blanche des attributs sexuels. Hisasi use donc régulièrement de mise en scène pour ne pas faire valoir ce fâcheux problème. L’illustration ci-dessous en est un bon exemple. J’aime d’ailleurs beaucoup cette dernière. Je trouve le corps de Marshtal superbe dessus.
C’est difficile pour moi de ne pas en désirer plus avec de telles illustrations.

Pour poursuivre l’expérience d’Hisasi sur Harem Colosseo, on peut se diriger vers le bonus de Melon Books sur la conception des personnages, mais c’est un bien maigre repas en nombre de pages ( ╯□╰ )   …..

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