JAPAN EXPO 2025 – Des hauts et des bas

Éduqué par ma première Japan Expo l’année dernière, je suis parti cette année avec la ferme intention de vivre une expérience différente et meilleure. Ai-je obtenu le résultat escompté ? Pas réellement. Celui-ci m’a apporté des moments définitivement moins bons que l’année dernière. Par contre, comme pour contre-balancer, j’ai aussi eu de saints moments bien meilleurs à ma première convention.
Comme l’année dernière, j’ai été présent les 4 jours, mais je ne vais pas pour autant tracer cette fois-ci mon expérience de la convention de manière chronologique. Cet article ne va pas trop être l’objet d’un retour très journalistique de l’événement. Pour cela, je vous recommanderai davantage l’article d’Amo ou les articles d’Animint. Mon article s’avère davantage faire suite au bilan que j’avais tiré de la convention de 2024.
Ma première fois a été tumultueuse. Notamment parce que j’avais voulu être sur le maximum de fronts possibles sur l’événement. Ce qui est difficilement possible, car c’est beaucoup trop grand et qu’il se passe beaucoup trop de choses en même temps.
Je me suis donc accordé à être plus sélectif, et à être plus à l’écoute de mes goûts cette année.
J’ai déjà cherché à éviter pas mal de conférences dont le sujet m’apparaissait trop généraliste. Ce que j’avais constaté l’année dernière, c’était comment beaucoup de conférence te donnaient des informations que je pouvais avoir très facilement sur internet. Comme elles durent généralement une petite heure, c’est sûrement quelque chose de prévisible. Et comme la Japan Expo, c’est aussi un lieu pour découvrir la culture japonaise, forcément… Dans mon cas, je me suis dit qu’à être présent à la Japan Expo, je préférais l’être pour assister à des moments dont ma présence physique me paraissait plus nécessaire. J’ai aussi écarté des sujets qui me sont autant plus lointains que surdocumentés comme tout ce qui a concerné Dragon Ball ou Goldorak. J’ai aussi limité les conférences qui m’apparaissaient être des doublons. Et averti de l’année dernière, il y a aussi certains types de conférences que j’ai évités. Car ils me semblaient n’être que le même contenu répété année par année. Je comprends désormais la blague autour d’Hiroshi Matsuyama. Et Arnaud Laurent semble user d’une recette similaire. Donc je les ai tous deux esquivés par exemple.
Donc concrètement, j’ai assisté à moins de conférences que l’année dernière.
Et si je pense que j’y ai gagné sur pas mal de points, je pense m’être loupé sur d’autres.
De manière non exhaustive, voici quelques conférences auxquelles j’ai assisté :
• Conférence avec Genshô Yasuda •
Découverte totale de cet animateur / réalisateur d’anime en 3D. Celui-ci a beaucoup fait parler de lui pour un court-métrage sur internet qui s’appelle Make Love, qui a emmené à une version longue qui s’appelle Make a Girl qui a aussi été diffusé durant la convention. Mais je n’ai pas assisté à cette diffusion, pour deux raisons que j’évoquerai plus tard.
L’information qui a le plus bougé mes antennes, c’est qu’il a fait ses débuts professionnels chez Nitroplus.
En parallèle de sa montée professionnelle, il a toujours tenu à cœur de continuer à faire ses petits films en solo. Il aime la liberté que ça lui donne, même s’il y a des limites évidentes à ce procédé. C’est particulièrement long à produire, alors ses petits films ne durent généralement qu’une trentaine de secondes. Je trouve ça super cool qu’il ait gardé cette attache-là.
Concernant, Make a Girl, c’est une sacrée performance, puisque le film n’a été fait qu’à 8. Il a expliqué que ce genre de production de 90 min se fait plutôt entre 100 et 200 personnes habituellement. Fatalement, ils ont donc dû privilégier la vitesse à la qualité. Je suis curieux de voir à quel point ce fait peut se ressentir dans le film.
Genshô Yasuda avait, d’autre part, sur scène un naturel qui a attisé ma sympathie. Cela m’incite d’autant plus à m’intéresser à son travail à l’avenir.
• Conférence avec Junji Itô •Nous n’avions pas le droit de prendre des photos et des vidéos, alors voici plutôt une voiture aux couleurs d’Hatsune Miku.
Je ne vais pas cacher que de tous les grands invités de cette année, il n’y en avait aucun qui me donnait vraiment envie de le voir. J’ai fait une exception malgré tout pour Junji Itô. Sinon, c’était comme je le pensais. Trop de choses que je peux trouver facilement de mon côté. Ce que j’ai préféré de la conférence, c’était la vidéo qui nous montrait une balade à pied du village où il a grandi. Je trouve ça assez cocasse. J’ai bien aimé aussi la chanson que l’on a pu entendre de Yumi Matsutoya pour la prochaine adaptation animée de l’œuvre de Junji Itô. Elle cerne bien à mon sens l’univers de l’auteur. Il y a quelque chose d’assez envoûtant tout en étant assez inquiétant. Je pense que je pourrais l’écouter en boucle sans problème.
• Deux conférences autour du tokusatsu avec Hiroshi Watari et Makoto Sumikawa •
Il y avait deux conférences avec eux, et ce sont les seules où j’ai décidé d’y assister à chaque fois. La seconde fois ayant pour particularité d’être accompagnée par les auteurs de Shin Zero. A l’heure de ces lignes, je n’ai pas lu l’unique tome sorti, et c’est pas spécialement prévu, mais j’ai eu vent d’amis qui éprouvent une affection pour ce dernier. Donc ça m’a intrigué.
Les deux conférences étaient animées par Fabien Mauro, et j’étais bien content de le revoir. Je trouve qu’il anime bien et qu’il pose de bonnes questions.
Le tout a été présenté avec pas mal de clés pour les néophytes, mais j’ai apprécié le fait que les échanges se soient faits sur le principe que le public connaissait bien le sujet, et tout particulièrement Spielvan. Je pense que le fait que le duo est aussi bénéficié de plusieurs Meet & Greet a aidé à cette perception. Si j’ai bien saisi, il s’agit d’un nouveau format de rencontre pour pouvoir rencontrer en petit comité des artistes en échange d’un certain montant d’euros. Les places étant limitées, ce ne sont donc que les premiers qui peuvent en bénéficier. J’ai pris conscience de leurs existences au dernier moment, alors je n’ai même pas cherché à m’y intéresser bien qu’il restait parfois des places. Mais de toute façon, au vu des artistes où ces rencontres étaient possibles, je ne pense pas que j’aurais investi dedans. Je reste néanmoins curieux du format pour l’année prochaine. Pour peu qu’il y ait vraiment un artiste que j’affectionne vraiment, je pourrais me laisser tenter. Je pense avoir reconnu certains de ceux ayant assisté aux Meet & Greet d’ailleurs. Makoto Sumikawa faisait régulièrement des coucous à certaines personnes du public (ce que j’ai trouvé très mignon). Et les personnes en question étaient clairement de gros fans de la première heure. J’ai bien aimé l’énergie qu’ils donnaient aux conférences.
Pour ce qui concerne les auteurs de Shin Zero, j’avoue avoir trouvé qu’ils étaient pas mal éclipsés, et pas mis sous leur meilleur jour quant à leur connaissance sur le tokusatsu. Même s’ils étaient là, j’ai trouvé que Fabien Mauro faisait surtout suite à la conférence où ils n’étaient pas encore là. Leurs interventions m’ont plus été perçues comme des interludes. Après, est-ce que cela m’a fondamentalement dérangé ? Pas vraiment. C’était une opportunité de pallier aux limites horaires des conférences de la convention et d’avoir quelque chose de plus long. J’ai vu là-dedans aussi une reconsidération de mon souhait de ne pas assister à plusieurs conférences sur le même sujet.
• Conférence « Le support physique vidéo est-il en danger ? » •
Conférence en demi-teinte. Déjà, l’échange entre Kana, All The Anime et Tanuko ne répond pas concrètement pour moi à la question annoncée en programmation. Je dirais que nous avons eu un échange très défensif sur la réalité du marché français et de ses limites actuelles, sans nous dire véritablement si le marché tient. Est-ce difficile de se prononcer ? Je note quand même leurs mentions du Portugal et de l’Espagne qui n’ont plus de sections vidéo physique dans des Fnac. Témoin que la place du support évolue bien à échelle mondiale. Kana dit également se servir de ses licences fortes pour parfois vendre à perte des objets davantage de niche. Ce que je trouve tout à leur honneur, bien que ça révèle aussi la fragilité financière à laquelle ils sont sujets.
C’est aussi un moment qui a été un faire-valoir du physique, en tenant tout particulièrement dans le viseur les plateformes de streaming. Il y avait une sorte de consensus autour du fait que le streaming était devenu un antagoniste et qu’il offrait une expérience vidéo pauvre.
Même si je n’ai pas eu de réponses claires sur ce que je voulais, c’était loin de m’être inintéressant. La question du physique, en dehors même de la vidéo, est un sujet qui m’intéresse beaucoup.
J’ai évidemment mon point de vue sur la question. En danger ? Pour un marché de masse, oui, certainement. Mais cela ne m’inquiète pas plus que ça. Le marché de la vidéo évolue et a déjà entamé depuis plusieurs années sa transition vers le marché de la collection. Par contre, je suis toujours très friand des avis de chacun sur le sujet. La situation du marché du physique étant encore un mouvement.
Une fois n’est pas coutume, j’aurais aimé que cela dure plus longtemps. J’aurais notamment aimé avoir des échanges avec le public.
• Conférence avec le cinéaste Shunji Iwai •
Cette conférence était une belle curiosité qui me ramenait à l’université avec un cours que j’avais eu autour de Shunji Iwai et Hana and Alice. Je ne me suis jamais donné ce plaisir jusqu’à présent d’investir le cinéaste sorti de ce cours, et cette conférence m’a vraiment donné envie de le faire.
J’ai d’abord été admiratif de sa passion pour le cinéma. Il a notamment expliqué qu’il préférait acheter des films plutôt que de la nourriture lorsqu’il était à la fac, ce qui lui a valu d’être sous-alimenté à cette époque. Et malgré ce dernier fait, il dit ne pas avoir regretté. Que c’est même l’une des périodes les plus heureuses et les plus influentes de sa vie.
Le regard de la jeunesse et des gens en marge est ce qui l’intéresse le plus. Ils préfèrent les personnes plus folles, plus sensibles, plus pures, qui ne trouvent pas leur place dans la société et dont le rapport entre le mal et le bien est plus nébuleux. Chose que je ne peux qu’acquiescer.
Il dit toujours chercher à se mettre à la place du personnage principal dans ses films. Un exercice qui a forcément changé pour lui entre l’époque où il avait souvent leur âge et maintenant. Je pense que dans tous les cas, c’est un exercice empathique très intéressant, voire même émouvant. Quand il a parlé de l’idole Miho Nakayama, qui a joué dans Love Letter, et qui nous a quitté l’année dernière, je l’ai senti très ému sur le sujet. Je me dis qu’au-delà de la proximité qu’il a pu avoir avec elle, s’être mis dans l’exercice d’être dans le regard du personnage qu’elle incarnait donne une profondeur double à ses sentiments.
Ici encore, il y avait la possibilité de voir son film Kyrie, mais je ne suis pas non plus allé le voir pour les mêmes raisons que Make a Girl.
Le nombre de conférences auxquelles j’ai assisté est de moitié comparé à l’année dernière. Ce n’est pas non plus entièrement un choix, puisque j’en avais planifié davantage. J’ai raté pas mal de choses dans les débuts de matinées. La faute à l’attente en entrée, aux trains, mais aussi à ma fatigue.
J’ai clairement été plus fatigué cette année que l’année dernière. J’ai vraiment senti le fait que la Japan Expo était plus tôt dans le mois. En 2024, lorsque l’événement a commencé, j’étais déjà en congés depuis plusieurs jours. Ce qui n’était donc pas le cas cette année. Mes trajets en TER et RER tous les jours se sont révélés bien plus éprouvants. Et j’ai très peu dormi chaque nuit. C’est l’une des raisons qui me fait dire qu’à réitérer l’expérience Japan Expo, cela ne peut plus être dans de telles conditions de déplacements. Et même si l’année prochaine s’annonce être sur des dates similaires à 2024, couplé à d’autres raisons, je pense que des mesures doivent être prises.
Si je n’ai pas assisté aux projections de films, c’est donc déjà pour des questions d’avoir un train pour rentrer chez soi. Ensuite, pour avoir vu Shin Godzilla l’année dernière, je trouve que les conditions de projections sont loin d’être parfaites comparé à un visionnage à domicile ou en salle de cinéma.
Je vois concrètement deux voies à choisir pour les fois suivantes : celui de ne pas y aller les 4 jours, ou alors de me loger à proximité.
En m’y prenant dès l’ouverture de la prochaine billetterie, il faut que je regarde combien ça me coûterait comparativement à mes trajets en trains.
Ce qui me fait réfléchir d’autre part à ça, c’est aussi que j’ai eu plusieurs coups de mou durant la convention. Ce n’est pas dû à la programmation, même s’il reste vrai qu’elle est moins à mon goût, c’est plutôt une résultante de mon souhait de vivre une expérience différente et meilleure qu’en 2024.
Je me suis retrouvé dans un problème d’incompatibilité à plusieurs reprises.
Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que je n’utilise plus de smartphone jusqu’à nouvel ordre depuis quelques années, et ça m’a surpris de découvrir cette fois-ci comment le smartphone et son forfait internet sont nécessaires pour profiter de certaines activités. La convention elle-même avec son application dédiée ouvre le bal de lui-même. Nous sommes carrément invités, pour ne pas dire matraqués, à utiliser ce dernier si on veut obtenir des dédicaces. Et évidemment, cela peut juste être téléchargé sur le Play Store ou l’App Store. Ensuite, bon nombre de stands proposent des activités nécessitant un smartphone. Et il y en a pas mal qui demandent en guise d’inscription de suivre leur compte sur Xitter. Alors déjà qu’il faut un smartphone, il faut en plus utiliser un tel réseau social ? Bon, heureusement, il y a quand même des activités bien moins problématiques avec juste des systèmes de QR codes et de web app. Je pense notamment au Vtuber Stamp Rally pour lequel j’aurais bien aimé participer. Cela m’a pas mal pris la tête, d’autant sur des activités comme celle-ci ou des équivalents physiques pourraient s’envisager. Je veux dire… du tampon uniquement en dématérialisé ? Vraiment ? Ce serait pas encore plus stylé si on pouvait tamponner sur un vrai carnet ? Il y aurait même moyen de faire la chose moyennant finance en achetant un carnet dans un stand par exemple. Bref, ça m’a bien embêté car c’est tout un pan de la convention qui m’a filé des doigts. Alors quoi, il faudrait que je revienne à un smartphone pour ce genre de choses ? Ou que je vois pour me faire prêter un smartphone avec le forfait qui va bien ? Quelle affaire…
L’autre coup bas que j’ai eu provient de toutes ces activités davantage conçues pour être faites à plusieurs. Si je n’ai pas du tout de problème à vivre la convention de manière générale tout seul, ça m’a bien dérangé pour ce genre d’activités. La plupart sont bien faisables seuls, mais c’est comme jouer à The Legend of Zelda: Four Swords Adventures en solo. Je trouve ça bien moins intéressant, et moins pensé pour. Résultat de l’histoire, je n’ai pas fait d’activités sorties des événements sur scène et de mes ballades entre stands. Par contre, le temps, lui s’est bel et bien écoulé. Puisque j’ai quand même pris connaissance de pas mal d’activités. Comment procéder alors pour que ce genre de problème n’arrive plus ? Faire la convention accompagnée ? Cela me semble hélas compliqué. Faire des activités avec des inconnus, ou accomplir ce qui est possible de faire tout seul malgré tout ? Un mélange des deux ? Peut-être… Mais ça me demanderait ne serait-ce qu’une belle préparation mentale… Ou alors je me décide juste de ne pas faire toutes ces activités ? Ce serait quand même dommage, non ? Surtout que je n’ai même pas pu m’y essayer.
Je ne veux pas que ce genre de désagrément se reproduise pour les prochaines fois, donc à l’instar de mes bails de déplacements et de logements, je vais donner une place de maître aux activités hors-scènes dans l’élaboration de la prochaine Japan Expo.
Heureusement, sorti de ce cas, j’ai bel et bien pu m’essayer à d’autres horizons sans accrocs. Le plus gros morceau a été la musique, que j’avais complètement ignorée l’année dernière. Musique que j’ai trouvée davantage mise en avant comparé à l’année dernière grâce à l’apparition de l’IDOL TOWN PARADISE, un lieu où l’on pouvait se prendre en photo avec les idoles invitées. Alors, fait cocasse dans l’affaire, si j’ai bien investi la musique cette année, je n’ai pour ainsi dire mangé que le contenu musical qui ne concernait pas les idoles ! Oups !
Enfin si, j’ai bien vu très vite un bout de concert d’U&Pia. Mais j’ai surtout retenu les réactions du public. On aurait dit que le groupe leur faisait l’amour à certains au vu de leurs cris. J’ai trouvé ça assez fun à voir. Le monsieur blond avec ses longs cheveux, c’était quelque chose. Il avait un mode RP assez balèze. Quand il a enlevé sa veste et qu’il a fait un cœur à des gens tout près de lui, je peux vous dire que ça ne les a pas rendus indifférents.
Voici donc mes rencontres musicales de cette année, avec mon meilleur pour la fin :
• KIMONO×DANCE PROJECT •Les danseuses sont floues, mais je trouve la photo plutôt jolie.
C’est avec eux que je suis allé pour la première fois à la scène Ichigo, dans laquelle je n’étais jamais rentré l’année dernière. Rétrospectivement, cela m’apparaît plutôt comique que je n’aie pas vu cette scène l’année dernière alors que c’est littéralement la plus grande de la convention. Et je pense que découvrir la scène avec cette troupe était idéal.
Je sais qu’ils étaient déjà là en 2024, mais a priori, ce qu’ils ont fait cette année était différent si je me fie aux vidéos sur internet (j’ai pas eu de danses avec les humains sushi moi !). Je pense que c’est un bon point à noter, car si d’aventure ils sont là l’année prochaine, il y a de fortes chances que ce soit encore de nouvelles danses.
Et franchement, je pense que je pourrais tout à fait envisager de les revoir, car j’ai trouvé ça très chouette.
On est sur de l’ambiance pop et rock, avec beaucoup de danses et de vêtements différents. Il devait y avoir une vingtaine de femmes au total, ça m’a pas mal impressionné. J’ai apprécié, au début, qu’on est sur les écrans de la scène une succession d’images nous présentant un à un les danseuses avec leurs prénoms. Je dirais pas que j’ai retenu pour autant qui était qui durant leur spectacle, mais j’ai apprécié la valeur humaine que cela apporte.
• Noriko Tadano & Sayaka Ohno •
Noriko Tadano commence à être une habituée de la convention, puisque c’est ici sa troisième participation. Par contre, cette fois-ci, elle était accompagnée de Sayaka Ohno ainsi que de son fils au tout début !
Tandis que Noriko Tadano jouait du shamisen, la famille Ohno jouait du wadaiko.
Noriko Tadano parle bien l’anglais, ce qui a permis un échange plutôt fluide avec le public. Public que j’ai d’ailleurs trouvé vraiment investi. Je n’ai pas été le seul à être subjugué par le dynamisme du duo. La rapidité et l’ininterruption de leur musique m’ont bouche bée.
Les expressions de madame Ohno, toute joviale, m’ont beaucoup plu. Elle m’avait l’air vraiment contente.
J’ai apprécié d’autre part comment la voix était utilisée avec parcimonie en première partie, servant surtout de note forte au même titre qu’un coup de wadaiko.
• Sarah Alainn •
Registre musical différent, et artiste que je connaissais mieux. C’est peut-être la seule artiste où j’aurais pu envisager une dédicace si je m’y étais pris plus à l’avance. Je pense que même si la convention t’invite à utiliser l’application, pour ce cas précis, je pense qu’on peut faire autrement. Ou sinon pourquoi le point dédicaces existerait toujours ? Après, vu que c’est un système de réservation, quelqu’un pouvant utiliser l’application avait un avantage certain. Et j’ai aucune idée à quel point les gens se sont rués sur les séances de dédicaces ou non.
La séance à laquelle j’ai assisté était ma première fois sur la scène Tsubamé, et aussi le premier des deux showcases que faisait Sarah Alainn. Je pense que de toute les scènes, c’est sûrement celle que j’aime le moins. Elle est petite, et le public ne peut être que debout. Elle est aussi dans un coin que je ne trouve pas des plus fameux. Cela m’a surtout paru être un lieu de passage. A côté d’elle, il y a aussi une grosse scène cosplay où du son beaucoup plus fort est lancé… Alors que c’est même pas une scène musicale. M’enfin, j’ai cru comprendre que certains l’appréciaient comme elle était. La régie y est peut-être aussi pour quelque chose. Tout le début du showcase a été laborieux, la régie n’arrivant pas à donner ce que voulait Sarah Alainn. Sa tessiture de plus de 3 octaves et son oreille absolue n’ont pas dû aider non plus. Je ne pense pas que la régie s’attendait à tant d’exigence.
Bon heureusement, une fois tout réglé, tout s’est bien passé dans l’ensemble. Et c’était incroyable. Son talent au violon m’est exemplaire et j’ai trouvé sa voix magnifique. Cela m’a été très impressionnant d’entendre ça en vrai. Elle a majoritairement chanté ses chansons issues des jeux ou d’animes comme Xenoblade Chronicles ou The Promised Neverland. Elle a aussi fait des reprises venant de Final Fantasy VII Rebirth ou encore d’Oshi no Ko.
Elle se débrouille plutôt bien en français, ce qui m’a bien fait plaisir. Elle a notamment expliqué que tous les jeux où elle a chanté dedans, il n’y a qu’Eiyuden Chronicles où elle a pu entendre sa propre voix dans le jeu. Puisqu’elle chante pour des jeux de rôle, c’est effectivement pas forcément évident, surtout si sa chanson n’est qu’à la fin comme Xenoblade Chronicles. Pour Eiyuden Chronicles, elle a dit avoir joué 113h avant d’avoir pu entendre sa chanson.
Je pense qu’elle aurait mérité d’avoir d’autres scènes pour chanter. Tsubamé donne une proximité incontestable avec l’artiste, mais je trouve que sa voix impressionnante aurait mérité d’être portée dans une salle dédiée. Je pense qu’elle mériterait complètement Ichigo. Cette scène serait incroyable pour chanter des chansons comme VALKYRIA ~The Power of Destruction~. D’autre part, avec son absence de chaises, Tsubamé me semble être plus une scène où le public s’agite avec la musique. Or, la musique de Sarah Alainn me semble s’écouter en silence.
• Samurai Artist KAMUI & Mika Kobayashi •
Dans le cas plus particulier de Mika Kobayashi, même si j’écoute certaines de ses chansons en boucle, j’avoue être allé la voir à reculons. Cette année, elle a collaboré avec le groupe français à inspiration J-ROCK Starrysky pour une chanson. Déjà, le groupe en soi dégage quelque chose qui me repousse de prime abord. Et ensuite, ces derniers trouvent leurs origines d’un ancien collectif de youtubers que je suivais au collège, les VoxMakers. Mais quand j’ai perçu des drama vraiment pas cool autour de ce collectif, je me suis tenu loin de ces personnes. Donc j’avoue que ça m’a un peu embêté quand j’ai vu sur la programmation que Mika Kobayashi avait collaboré avec ces gens-là. Mais ça reste Mika Kobayashi, donc j’avais quand même envie de la voir chanter au moins une fois. J’ai donc choisi une séance qui me semblait bien lessiver le groupe français avec un concert en collaboration avec la troupe Samurai Artist KAMUI.
Mais alors, deux habitués du festival réunis dans un même concert, mais avec une discipline artistique différente, qu’est-ce que cela peut donner ?
Et bien, si j’ai trouvé les performances de chacun très chouettes, j’ai trouvé que leurs deux disciplines ne se mélangeaient pas assez dans le concert. Celui-ci étant majoritairement rempli de moments où il n’y a que la chanteuse ou que la troupe. La troupe et la chanteuse n’en sont pourtant pas à leur premier essai ensemble. Je pense donc que cette manière de procéder reste appréciée des artistes et du public. De mon côté, seule la fin a réussi à bien fonctionner. Non seulement les deux sont présents sur scène, mais il y a aussi une proximité physique entre les deux.
Sinon, j’ai eu mon Aldnoah.Zero, donc je suis content.
• Youth Theatre Japan: Purple Spiral •
Si le nombre de danseuses m’avait impressionné avec KIMONO×DANCE PROJECT, je l’ai encore plus été avec cette troupe japonaise qui vise l’international. Tout est dans le titre de la troupe, celle-ci a comme spécificité de n’être composée que de jeunes. Et dans le cadre de cette comédie musicale horrifique qu’ils ont jouées cette année, ils devaient tous être plus jeune que moi.
La séance était compartimentée en deux parties. Avant que la comédie musicale commence, on a eu le droit à plusieurs autres danses sans histoire avec des reprises d’anison. Je trouve que cela a nourri une bonne énergie globale à tout le spectacle.
L’histoire de la comédie musicale est évidemment un gros prétexte à une série de danses (une poupée qui transforme tout le monde en zombie), mais j’ai trouvé que ça marchait superbement bien. Le tout place ses racines dans un cadre scolaire zombifié, mais ça ne fait pas vraiment peur. C’était surtout humoristique. J’ai bien aimé l’utilisation des écrans de la scène Ichigo. Tandis que le grand écran du milieu montrait des backgrounds ou des vidéos animées, les deux écrans sur le côté donnaient des sous-titres aux dialogues bien entendu japonais.
• Ai Hisano •
Et je termine par ma grande surprise de l’année, qui est très très personnelle. Si vous avez fait la Japan Expo, Ai Hisano ne doit peut-être pas vous faire sauter au plafond. C’est la quatrième fois qu’elle vient.
C’est une chanteuse qui se fait reconnaître en convention pour ses reprises de chansons d’animes et pour les chansons qu’elle chante pour l’un de ses groupes Akane. Ce sont ces chansons-là qui la rangent du côté des artistes qui présentent des traditions du Japon. Mais si Akane tient des sources musicales de musiques traditionnelles japonaises, cela reste fondamentalement de la J-POP. Du coup, couplé à ses reprises d’animes, je trouve que sa place détonne pas mal au sein de la convention. Ce n’est pas une artiste particulièrement connue, que ce soit à l’étranger ou au Japon. Mais j’ai l’impression qu’elle mène malgré tout son petit bout de chemin. Elle est également chanteuse pour un groupe italien, Slugger Punch et mène aussi une carrière solo. Et c’est surtout cette dernière, pas du tout mise en avant par la convention, qui m’a intrigué : elle chante des chansons pour des visual novel !
Seule sa chanson pour l’otome The Men of Yoshiwara: Kikuya a vaguement été présenté. Mais que ce soit l’équipe d’animation ou le public, les gens n’ont jamais vraiment compris ce dont il s’agissait. Celui-ci a quand même le luxe d’avoir une localisation anglaise, mais bon, ça reste un visual novel. Et c’est un VN au postulat très érotique, donc ça doit pas aider non plus. Pour autant, cet otome s’avère très important pour elle, puisque la chanson qu’elle y joue dedans est ni plus ni moins que la chanson qui va décoller sa carrière. Elle la chante donc souvent. Début 2020, elle semble avoir été repérée à plus grande échelle dans l’industrie du VN et se voit chanter pour des eroge chez SMEE, HOOKSOFT et NanaWind. Bref, que des studios dont je vous parlerai un jour !
N’ayant jamais eu l’opportunité de voir quelqu’un qui a chanté des eroge en vrai, je me suis mis en tête de l’écouter sur les 4 concerts qu’elle faisait durant la convention. Et elle me l’a bien rendu, puisque chaque concert comportait des chansons différentes ! Et ceux qui la connaissent pour ceux qu’elle avait déjà faits au sein de la convention devaient bien être contents aussi puisqu’elle chantait notamment des chansons toutes fraîches de cette année. J’ai trouvé malin sa sélection de chansons selon la scène où elle chantait. Chaque scène étant plus orientée vers un thème.
Et cette année, pour la première fois, elle a chanté sur la scène Tsubamé. Et c’est à cette occasion qu’elle a décidé de chanter aussi pour la première fois ses différentes chansons issues de VN. Autant vous dire que j’étais aux anges. Je ne sais pas s’il y avait d’autres personnes qui connaissaient la provenance de ces visual novel jamais sortis du Japon, mais en tout cas le public était bien enthousiaste. Pendant qu’elle chantait, on avait droit au générique du visual novel, ce que j’ai trouvé super. Il y a juste une fois où il n’y a rien eu à l’écran, à sa surprise aussi. Il y a aussi eu un moment où la musique n’était pas assez forte. Je ne sais pas si c’est la faute à pas de chance, ou si c’est la régie de cette scène qui est dépassée à chaque fois par les besoins de ses artistes. Heureusement, cela n’a pas trop enlevé de plaisir au moment.
Son statut d’artiste faisant la promotion des traditions du Japon lui donne un statut qui lui permet d’avoir un petit stand permanent dans l’espace Wabi Sabi. Donc concrètement, à la différence de d’autres artistes, on peut aller la voir quand on veut, et il n’y a pas de système de réservation ou de tirage au sort. J’ai donc pu aller la voir et lui expliquer comment j’ai fini par vouloir l’écouter tous les jours de la convention. Je lui ai demandé si elle était d’accord pour dédicacer les VN dans lesquelles elle chante si elle revient l’année prochaine, et elle est d’accord ! Le rendez-vous est donc pris. Je lui ai aussi acheté sur son stand une serviette de soutien à tendre lors de ses concerts, je serais donc bien équipé !
Sa rencontre a vraiment été ma chose préférée de tout l’événement. Avoir un contact réel avec quelqu’un qui a œuvré pour du VN japonais m’a rempli de joie. Je ne peux m’empêcher de penser que c’est un signe du destin qu’elle s’est mise à chanter ses chansons de VN l’année où je me suis intéressé à elle.
J’ai demandé à un tiers de me prendre en photo avec elle. Mais le point n’est pas bon. Nous avons essayé 3 fois sans grand succès. J’en suis donc resté à cette photo-ci.
Je suis quand même content malgré tout !
Comme quoi, alors que j’avais décidé de l’ignorer par souci de priorité l’année dernière, la scène musicale que j’ai mangée cette année est l’une des choses que j’ai préférée de l’événement. Je suis assez enthousiaste par le fait qu’il y a des pans de cette dernière que je n’ai pas pu goûter. Je pense que j’ai encore pas mal d’expériences à découvrir !
J’ai bien connaissance que la plupart de mes découvertes n’en sont pas forcément à échelle de l’histoire de la convention. Je suis donc aussi curieux de voir comment mon ancienneté nourrira mon regard à l’avenir.
En 2024, si j’avais bien fait le tour de la plupart des stands d’indépendants et des petits éditeurs, je ne m’étais pas spécialement investi dans ces derniers. C’est donc quelque chose sur laquelle j’ai travaillé cette fois-ci. Bien entendu, tout ceci avait ses limites. Comme expliqué plus haut, il y a des choses que je ne pouvais pas faire comme le Vtuber Stamp Rally et puis je n’ai évidemment pas un porte-monnaie illimité. Comme l’année dernière, il y avait à boire et à manger. Nourri de ma toute jeune expérience d’une année, la priorisation des stands à mon goût a été bien plus “simple”.
Voici donc les quelques stands que j’ai investis financièrement :
• Kawa-Soft & IRODORI COMICS •
Même si je n’en avais pas fait part dans mon article de la convention précédente, j’avais déjà mis quelques billets l’année dernière chez Kawa-Soft.
C’est l’association qui a notamment traduit en français Katawa Shoujo, dont j’ai par contre déjà parlé. Il y a longtemps, ils avaient fait un tirage de ce dernier en physique. Et suite à une demande suffisamment grande, ils en ont fait un nouveau cette année. C’est donc pour ça que je suis venue les voir cette année.
Ils distribuent également des doujinshi qu’ils traduisent eux-mêmes en français. Et l’année dernière, ils ont fait un partenariat avec l’éditeur IRODORI pour distribuer sur le stand en physique des doujinshi pour adultes traduits en français de leur catalogue. La nouveauté, c’est que cette fois-ci, IRODORI avait son propre stand. Pourtant, Kawa-Soft proposait toujours des doujin de chez eux. Ce qui m’a interpellé. A priori, comme ils avaient encore des exemplaires invendus, IRODORI était OK pour qu’ils les vendent toujours sur leur stand. Et dans le lot de ce qu’avait Kawa-Soft, cela a aussi évité à IRODORI de faire l’impression de certains doujin. On pouvait donc retrouver des doujin IRODORI différents entre les deux stands, qui étaient néanmoins assez proches l’un de l’autre.
J’ai trouvé le stand d’IRODORI vraiment fun. L’éditeur a un statut particulier. C’est un éditeur japonais qui accompagne des artistes doujin japonais à une distribution internationale. Ils ne distribuent qu’à l’étranger. Et comme à cette image-là, ceux qui s’occupaient de leur stand étaient japonais. Il fallait donc parler en anglais ou en japonais avec eux. J’ai trouvé ça assez fun cette image de japonais vendant à l’étranger du doujin adulte non censuré. Ils avaient aussi ramené avec eux des doujin dédicacés non traduits obtenus auprès des artistes directement. Quand je suis passé à leur stand, je crois que la responsable française de la branche française était là. Sur le coup, j’avais d’autres choses en tête et j’ai pas eu l’idée de l’aborder. Je regrette de pas l’avoir fait. Je pense que c’était clairement faisable. De manière générale, je pense que pour les prochaines conventions, je dois plus me sortir les doigts des fesses et parler davantage aux gens ! Kawa-Soft m’a appris de son côté que l’éditeur voulait vraiment s’implanter plus durablement dans le marché de l’édition. Notamment en étant vraiment vendu de manière large en librairie. Pour la personne de Kawa-Soft qui m’en a parlé, cela lui paraissait compliqué. Mais me concernant, j’ai envie d’y croire. Quand je vois les éditeurs français comme Hot Manga qui roulent vraiment bien leurs bosses, et qu’il y a même de nouveaux venus qui arrivent comme LiLite, je me dis que c’est possible. Cette personne m’a aussi expliqué qu’ils avaient un dîner de prévu avec IRODORI. Je me demande comment ça s’est passé ? Je pense en tout cas que l’actualité d’IRODORI va être très chouette à suivre prochainement !
• Mi-eau •
Ce qui m’a intrigué de prime abord chez elle, c’est qu’il s’agit d’une artiste qui a un compte Bluesky bridgé vers le Fediverse. Ensuite, c’est une artiste qui fait des produits qui se veulent mignons et colorés. Il y a du fan-art, mais il y a aussi de l’art original. Donc ça a poussé à un niveau supérieur ma curiosité.
Quand je suis tombé sur son stand, cela tombait à pic, ma gourde en verre s’était brisée le jour même. Et Mi-eau proposait notamment des gourdes à l’effigie de ses personnages originaux. Alors, c’était des gourdes en plastique. Donc moins bien selon moi, mais je m’en suis pris quand même une. Cela dépanne, détonne des objets que l’on peut avoir en convention, soutient un artiste, et puis ça faisait un moment que je voulais une gourde illustrée. De manière générale, je tiens à souligner la diversité de son stand qui dépassait de loin la plupart des stands de la convention. J’aurais eu un smartphone, j’aurais sans doute craqué pour l’une des lanières de smartphones. Je les trouvais trop mignonnes ! J’ai hésité aussi à prendre des cartes postales. Un petit temps que je songe à m’y mettre.
Mais la pièce maîtresse à mon sens de son stand restait son artbook. C’est un format que j’apprécie et que je préfère privilégier face à des formats bien plus présents et “simples” comme les posters ou les prints. Malheureusement pour elle, à l’impression, il y a eu un problème de rayures. Donc elle a décidé de les vendre à moitié prix. Son prix était déjà de base abordable, mais donc là il l’était d’autant plus. Alors il m’a quand même fallu un peu d’attention pour voir les fameuses rayures, puisque d’un coup d’œil au départ, je les avais pas vues. Cela reste assez discret. Même si une fois qu’on les a repérés, oui je saisis la tristesse de Mi-eau. Je suis d’avis que ça donne presque un caractère “indé” au livre. Apparemment, j’ai la même approche que sa mère ahah.
J’ai trouvé d’autre part l’artiste très sympa.
Je vais garder un œil sur ce qu’elle fait.
D’ailleurs, elle faisait partie des fameux stands qui faisaient le Vtuber Stamp Rally.
• Mitsu •
Style très différent de Mi-eau, mais qu’on pourrait ranger dans la même catégorie en matière de sujets. Ce dernier réalise à la fois du fan-art et de l’art original. Ce qu’il dessine est d’un caractère bien plus érotique, mais reste toujours à mon sens du côté du mignon. En termes de contenu, on a affaire à des dessins objectivement plus complexes. On est sur du gros traitement CG à l’image de ce que font les artistes professionnelles dans des gros visual novel, donc je suis très fan. Ce genre d’artiste manquait cruellement à la convention selon moi, je pense que ça a donc nourri d’autant plus une affection pour ce dernier. Cela faisait aussi plaisir de voir qu’il s’agissait d’un artiste français, même s’il vit désormais au Canada. Il a aussi un pied certain avec le Japon, en communiquant pas mal dans cette langue. Si j’avais un porte-monnaie illimité, je pense que j’aurais dévalisé son stand, mais je me suis contenu en me contenant à ses exclusivités : son doujin+artbook et son standee.
Un artiste qui a gagné un fan !
• Ayuumiko •
Artiste dont la touche principale est l’élaboration de manfra. Elle a commencé à en faire à ses 14 ans, et le moins que je puisse en dire c’est que c’est sacrément impressionnant.
Elle a actuellement deux séries. Little Reaper, sa première série terminée en 9 tomes. Et Sunrise Project, 4 tomes, qui est toujours en cours.
En matière d’indépendants faisant du format manga dans la convention, je trouve qu’elle sortait vraiment du lot. En témoigne sûrement son tome 4 de Sunrise Project qui s’est vendu comme des petits pains et que je n’ai pas pu avoir !
Ses deux séries sont visionnables gratuitement sur internet, mais il est possible de la soutenir financièrement pour avoir les chapitres à l’avance. Elle réalise aussi des campagnes Ulule pour imprimer en physique ses manfra, et c’est donc ces derniers qu’elle propose en stand. Tout est fait de manière progressive, donc tous les tomes de Little Reaper n’existent pas encore en physique.
J’ai pris tous ses tomes, sauf le fameux tome 4 de Sunrise Project du coup.
J’espère pouvoir l’avoir l’année prochaine si elle revient.
Elle aussi a bridgé son compte Bluesky vers le Fediverse, mais elle n’a pas l’air aussi active que sur Xitter. Je vais voir avec le temps si c’est quelque chose qui évolue. Autre artiste que je vais surveiller dans tous les cas (d’autant que je serais pas malin d’avoir des tomes d’une série mais de pas avoir sa fin…).
La rencontre avec ces personnes m’a été très agréable et fait partie de mes points forts de l’événement. Il est fort probable que je vous reparle de chacun d’eux à l’avenir.
Pour ce qui concerne mes nouvelles acquisitions francophones, j’ai commencé à me faire un petit coin chez moi pour réunir toutes les créations francophones indépendantes que je possède. Il est encore tout petit, mais je lui souhaite de s’épanouir !
Je regrette quand même de ne pas avoir investi davantage certains stands ou de ne pas avoir davantage parlé. Avec une loupe particulière pour ce qui concerne les associations qui organisaient des activités, forcément.
J’aurais d’ores et déjà aimé avoir dans cette seconde année une expérience optimale de Japan Expo, mais force est de constater que j’ai eu plus de choses à appréhender que je ne le pensais. Mon approche vis-à-vis de l’année dernière n’était sûrement pas la bonne, bien qu’elle m’ait quand même apporté de belles choses. Elle a su m’apporter des réflexions intéressantes, même dans ce que j’ai moins aimé de la convention. Je ne pense donc pas avoir gâché mon séjour là-bas. Bien au contraire. Et puis, ça me fait une histoire avec la convention.
Pour la prochaine fois, au-delà de mon histoire de billetterie, je vais suivre l’actualité au fur et à mesure pour m’organiser plus progressivement. Jusqu’à présent, je me suis surtout consacré du temps à celle-ci en veille de convention. Je pense qu’en procédant ainsi, je serais capable de mieux penser à ce que je vais faire pour la prochaine fois.
Je ne vais pas être aussi optimiste qu’avec la conclusion de mon article de 2024, mais je pense qu’il y a moyen d’avoir un troisième épisode bien sympa !